L’ARPPI (Association pour le Respect des Proches de Personnes Incarcérées) organisait début novembre à Paris une semaine contre les longues peines et l’isolement. Au programme : des ateliers (familles, criminalisation des mineurs, conditions de détention et questions juridiques), des discussions, une bouffe et une manifestation jusqu’à la prison de la Santé (pour réclamer l’abolition des peines de mort déguisées, des quartiers d’isolement et disciplinaires dans lesquels les morts suspectes sont de plus en plus nombreuses, le non enfermement des enfants, la libération des malades et des handicapés ainsi que le rapprochement familial, affinitaire et géographique des familles et proches de personnes détenues).
Trois semaines après Poitiers, la manif a ressemblé à celle du camp NoBorder : contrôles et fouilles sytématiques aux abords de la manif et dans le métro, rangées de flics le long du cortège, et beaucoup de personnes empêchées de rejoindre la manif.
Pendant la semaine, plusieurs actions ont eu lieu contre Eiffage (constructeur de prison), l’Institut de criminologie de la Fac de Droit, l’APIJ (chargé des appels d’offres pour la construction des taules), IOSIS (cabinet d’ingénierie spécialisé dans la prison), Orange (exploiteur de prisonniers), Bouygues (constructeur de prisons), GEPSA (ateliers de travail en taule), l’Office de Tourisme espagnol à Paris (en soutien aux prisonnierEs basques).