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Notre anarchisme...

samedi 21 novembre 2009


En tant qu’anarchistes, nous rejetons toute forme d’autorité extérieure ou supérieure aux êtres humains, qu’elle ait un caractère pseudo-divin ou bien terrestre ; tous les principes qui de tout temps et sous des formes diverses, ont été utilisés par les maîtres du moment pour justifier leur exploitation et leur domination sur le reste de la population. Le mouvement anarchiste vise donc à la suppression de l’Etat, des classes sociales, du patriarcat, de l’autorité, de l’exploitation et des oppressions sous toutes leurs formes.

Nous posons en parallèle à l’abolition de l’exploitation économique et de l’oppression patriarcale, la suppression de la domination politique, considérant que le pouvoir porte en lui les germes et la cause des divisions et des inégalités.

L’Etat est loin d’être un simple outil utilisable à bon comme à mauvais escient, mais un instrument de répression et de gestion des intérêts des classes dirigeantes, qu’elles soient bourgeoises ou “prolétariennes”.

Aujourd’hui tous les systèmes ont montré leur nocivité, que ce soient les dictatures marxistes-léninistes, le réformisme social-démocrate ou le capitalisme.

A l’Etat, au capitalisme et au patriarcat, nous opposons un projet social fondé sur l’égalité économique et sociale, le fédéralisme libertaire et l’autogestion dans tous les secteurs de la société (quartiers, communes, entreprises, lycées, maisons...). Nous menons un combat pour la liberté et pour l’égalité (ce qui signifie l’abolition de tous les privilèges et de toutes les discriminations). Le projet libertaire n’est pas pour autant une utopie livrée clé en main : il ne peut se construire que progressivement et dans la diversité, par des intitiatives autogérées et égalitaires mais aussi dans les luttes.

Toute amélioration, même partielle, de nos conditions de vie passe par la lutte. Les grèves, le sabotage, les actes de désobéissance et d’insoumission nous mèneront vers le développement d’un vaste mouvement social international qui seul peut nous permettre de construire un autre futur et retrouver espoir dans l’avenir... A condition qu’il reste indépendant des partis politiques et des syndicats cogestionnaires, et soit porteur de pratiques de rupture et d’un projet révolutionnaire. Car il n’y a rien à réformer, tout est à changer !

C’est pourquoi, nous, militants et militantes du Gdale, le Groupe D’Anarchistes de Lille et Environs, avons décidé de nous organiser ensemble au sein d’un groupe et de lutter collectivement ; ainsi nous avons récemment rejoint la Coordination des Groupes Anarchistes il y a quelques mois (cf La Sociale n°29).