Suite aux cinq journées de mobilisation nationale, nous avons compté à Lille plus d’une centaine d’arrestations et sommes à ce jour confrontés à douze procès de manifestant-e-s qui se sont d’ores et déjà soldés par des peines lourdes (20 jours de prison ferme pour l’un, 300 € avec sursis pour un autre, des mises à l’épreuve de 5 ans...). Ces peines sont d’ailleurs d’autant plus lourdes que les poursuivi-e-s ne sont pas défendus.
Rappelons qu’au 18 avril, selon les chiffres officiels de la chancellerie, 4 350 personnes avaient été interpellées en France, 1 985 placées en garde à vue, 637 procédures judiciaires ont été entamées dont 271 comparutions immédiates, 71 peines de prison ferme ont été prononcées, 167 peines de sursis, TIG ou mises à l’épreuve...
– constatant les violences policières lors des manifestations et le nombre d’interpellations,
– constatant les arrestations arbitraires et les faux chefs d’inculpation,
– constatant les abus et humiliations ayant eu lieu lors des gardes à vues,
– constatant les peines très lourdes prononcées à l’égard d’une partie des interpellé-es,
– constatant les pressions administratives exercées sur les lycéen-ne-s,
Le collectif de soutien aux inculpé-e-s du mouvement social contre la précarité et aux victimes de la répression policière :
– dénonce le traitement spécifique de la jeunesse et des mouvements sociaux,
– dénonce la provocation policière lors des manifestations,
– appelle à l’amnistie des personnes condamnées et à l’abandon de toutes les poursuites.
Le collectif soutient toutes les personnes interpellées et condamnées, qu’elles soient étudiantes ou non et entend bien dépasser la fausse opposition largement relayée entre « casseurs » et « non casseurs ».
Le collectif de soutien aux inculpé-e-s du mouvement social et aux victimes de la répression policière appelle à un rassemblement devant le TGI de Lille lors des procès : le 24 mai à 8 h 30, le 26 mai à 14 h, le 30 mai à 14 h, le 7 juin à 14 h, le 15 juin à 14 h, le 4 octobre à 8 h 30
C’est pourquoi le collectif de soutien appelle à un rassemblement le 24 mai devant le TGI et invite la presse et toutes les organisations et associations solidaires du mouvement social ainsi que des victimes de la réponse répressive de l’État à une :