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Manif du 15 janvier pour défendre l’IVG

lundi 10 janvier 2005


Le Groupe D’Anarchistes LilloisES de Lille appelle à participer à la manifestation parisienne pour défendre et renforcer le droit à l’IVG. Ci dessous le tract des groupes anarchistes de Nantes, Bordeaux, Lille, Lyon... qui travaillent ensemble depuis leur défédération (totale ou partielle) de la FA.

Le collectif unitaire de Lille (dont nous ne sommes pas signataires) organise des départ en bus de Lille le 15 janvier
à 9h45 devant le planning (16 Av kennedy).
Afin de prévoir le nombre de bus, il est demandé de s’inscrire auprès du
Planning Familial en indiquant vos noms et coordonnées AVANT LUNDI SOIR :
Par mel NPF2 chez wanadoo.fr
ou par téléphone au 03.20.57.74.80
PAF : 5 ? étudiants/chômeurs - 10 ? salariés ou plus pour soutien
L’argent sera collecté à la montée dans les bus.

Contraception, avortement libres, gratuits, et accessibles !

En tant que groupes anarchistes investis dans la lutte antipatriarcale, nous ne pouvons que soutenir l’appel national à la manifestation du 15 janvier à l’occasion des 30 ans de la loi Veil, pour réaffirmer haut et fort le droit des femmes à disposer de leur corps, face aux religieux et aux sexistes de tout poil, et face aux remises en cause plus insidieuses dans le cadre de la destruction du service public de santé.

Pour un réel accès au droit fondamental qu’est l’avortement

Nous partageons les constats quant aux difficultés d’accès concrètes à ce droit fondamental : difficultés liées aux logiques de culpabilisation qui trouvent encore beaucoup d’écho dans la société, colportées par les courants réactionnaires. Difficultés liées à l’étranglement du service public de santé (réduction des crédits, compression du personnel, contre-réforme de la sécurité sociale) qui touche en premier lieu les actes jugés non rentables ou peu gratifiants pour les médecins, tels l’IVG. Il est ainsi souvent impossible d’obtenir une place dans l’hôpital public (CIVG) en été dans de nombreuses régions (faute de personnel et de crédit). Les conditions globales de santé et par là même les conditions d’accueil des femmes dans les CIVG, se dégradent pour mieux se faire le fourrier d’une rentabilité capitaliste. Reste les cliniques privées, mais quel accès pour les femmes issues des classes populaires ? Reste l’IVG médicamenteuse, mais, même si c’est une avancée quant à l’amélioration globale de l’accès, quel qualité de suivi médical ?

Un droit obtenu par la lutte, à préserver et élargir par la lutte

La dépénalisation de l’IVG, jusqu’à 12 puis 14 semaine d’ ’aménorrhée a été le fruit de larges mouvements de luttes collectives dans lesquels les anarchistes et les anarchaféministes ont pris place, parmi d’autres, dont principalement les associations et organisations féministes, depuis les mouvements néo malthusiens au XIXème siècle et les avortements clandestins jusqu’au MLAC. C’est dans cet esprit, convaincu-e-s que c’est par la lutte que les droits et l’égalité sociale avancent que nous continuons à participer aux luttes actuelles pour le droit à l’avortement, un droit non seulement théorique mais qui soit rendu concret dans les possibilité réelle d’accès. Car si le courage de Simone Veil est souligné à l’occasion de ces 30 ans, celui des dizaines de milliers de personnes anonymes qui se sont mobilisées pour faire valoir ce droit, de celles et ceux qui ont lutté pas à pas pour le faire avancer, au besoin en risquant la prison en pratiquant des IVG clandestinement, nous semble également devoir être rappelé. C’est un véritable mouvement social qui a permis cette conquête.

Contre la culpabilisation, pour le droit des femmes à disposer de leur corps

Nous pensons qu’une véritable politique d’éducation à la sexualité est plus que jamais nécessaire pour lutter contre les violences, mais aussi pour informer de manière efficace et déculpabilisante sur la contraception et l’IVG. Cependant, nous savons que le mythe de l’avortement zéro est illusoire, c’est pourquoi nous continuons de réclamer l’abolition de la loi de 1920, toujours en vigueur, qui pénalise l’IVG au-delà de 14 semaines, et limite l’information anti-conceptionnelle car nous refusons la logique d’infantilisation et de contrôle du corps des femmes qui la soutend, et nous réclamons toujours l’avortement LIBRE et GRATUIT.
Nous partageons les revendications du collectif national :
Pour l’application de la loi du 4 juillet 2001
Pour la mise en place de campagnes régulières d’information sur la contraception et l’avortement.
Pour l’attribution des budgets spécifiques pour l’avortement.
Contre la remise en cause du système public de santé.
Pour que partout en Europe soit garantie la liberté d’avortement
Pour affirmer notre solidarité avec toutes les femmes privées de ce droit dans le monde.

Nous continuerons à lutter avec nos camarades féministes pour faire avancer ces revendications, et faire échec aux attaques réactionnaire dont l’amendement Garraud, l’asphyxie progressive des CIVG et les retour des intégristes devant les centres sont les exemples les plus récents.