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Transmission d’un article : "Violences racistes [à Calais] : la justice dans le déni"

mercredi 15 octobre 2014, par plancton


Salut,
Nous vous transmettons un article publié le 12 octobre 2014 par
https://passeursdhospitalites.wordpress.com/ qui fait le bilan de
plusieurs années de traitement par la police et la justice d’affaires
criminelles à Calais où les victimes étaient migrantes. A chaque fois la
justice a ignoré ou refusé de prendre en compte ou d’étudier leur
dimension raciste. Quant à la police de calais, son syndicat majoritaire
appelait lundi 13 octobre 2014 à une manifestation anti-migrant-es...

(pour lire l’article directement, voir plus bas ou en ligne :
https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2014/10/12/violences-racistes-la-justice-dans-le-deni/
)

L’occasion de rappeler l’une des conclusions du rapport d’amnesty
international sur la police en france en 2009, et sa conclusion délicate
 :

Rapport France. Des policiers au-dessus des lois - 2009
http://www.amnesty.fr/Documents/Rapport-France-Des-policiers-au-dessus-des-lois

"Amnesty International tient une nouvelle fois à attirer l’attention sur un de ses motifs de préoccupation : si les victimes de mauvais traitements et d’autres violations des droits humains sont aussi bien des hommes que des femmes et sont issues de toutes les tranches d’âge, la grande majorité des plaintes dont l’organisation a eu connaissance concernent des ressortissants étrangers ou des Français appartenant à une minorité dite « visible ». Dans plusieurs des affaires évoquées dans ce rapport, la dimension raciste est évidente.

Cette tendance a aussi été constatée avec préoccupation par les organes de défense des droits humains des Nations Unies et par la CNDS, et fait craindre l’existence d’un racisme institutionnalisé au sein des organes chargés de l’application des lois en France."

http://www.amnesty.fr/sites/default/files/frenchreport.pdf

Pour agir à Calais, vous pouvez contacter directement Calais Migrant
Solidarity - https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/ &
calaisolidarity chez gmail.com - ou nous.

Le prochain rendez-vous est vendredi 17 octobre à 9 heures au tribunal
de grande instance de Boulogne-sur-mer "pour soutenir le squat situé 10
impasse des Salines à Calais, surnommé « Fort Galloo ». Plus de 200
personnes sans-abris venues du monde entier y vivent aujourd’hui, et
plus de 500 y passent tous les jours pour avoir accès à des conditions
d’hygiène minimales, une tasse de thé, un jeu de dominos... "

Plus d’infos ici : http://lille.indymedia.org/spip.php?article28796

Et maintenant l’article :

VIOLENCES RACISTES : LA JUSTICE DANS LE DÉNI
https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2014/10/12/violences-racistes-la-justice-dans-le-deni/

(l’article en ligne contient les liens vers les autres articles)

Le 15 octobre 2011, un jeune Calaisien de quinze ans est agressé dans la
rue par deux adolescents. Il est d’origine camerounaise, il a la peau
noire. Ses agresseurs lui disent qu’ils ne veulent « pas de Bougnoules
dans leur rue », leur père les rejoint pour participer au tabassage. Le
jeune se dégage, le visage en sang et quatre dents cassées.

Le parquet de Boulogne/Mer refuse de prendre en considération le
caractère raciste de l’agression.

Dans la nuit du 12 au 13 juin 2014, un vigile tire à deux reprise à la
carabine à plomb sur des exilés qui passent devant son lieu de travail,
blessant deux d’entre eux (voir ici).

La police ne mène aucune investigation sur un éventuel mobile raciste,
ni sur un lien éventuel entre cet acte et les appels à la violence et à
la haine raciale qui fleurissent sur la page du groupe Sauvons Calais.
Le parquet ignore lui aussi la question (voir ici et là).

Dans la nuit du 19 au 20 septembre, quatre Calaisiens jettent un
cocktail Molotov sur le squat des Égyptiens, avenue Blériot. Là encore,
l’hypothèse de motivations racistes n’est non seulement pas retenu, mais
il ne fait l’objet d’aucune investigations. Alors que l’attaque suit la
manifestation de l’extrême-droite le 7 septembre, avec ses appels à
l’autodéfense et sa banderole « Foutons-les dehors », mais aussi
l’incendie des douches pour les exilées, gérées par le Secours
catholique deux nuits plus tôt, et diverses intimidations à l’encontre
de soutiens des exilés (voir ici).

Les accusés ont dit que leur motivation était de se venger d’un vol de
portable. Puisque quelqu’un qui vole décline sa nationalité et son
adresse, laisse peut-être aussi sa carte de visite, pour le cas où on
voudrait incendier sa maison. Et puis si les accusés le disent, pour le
parquet, c’est vrai.

Même opposition du parquet à se pencher sur les propos racistes et les
appels à la violence tant sur la page facebook de Sauvons Calais que
proférés à l’occasion de la manifestation du 7 septembre. Il a fallu une
prise de position de la ministre de la justice et le dépôt de plusieurs
plaintes pour lever cette opposition.

Une enquête a été confiée à la police calaisienne. Dont le syndicat
majoritaire appelle à une manifestation anti-migrants demain 13 octobre
(voir ici).

Qui est aussi le jour du procès des quatre attaquants du squats de
l’avenue Blériot.