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Halte à la répression contre les sans papiers

dimanche 18 avril 2004, par gromelifa


Lors des élections régionales, l’État français est rentré dans un nouvel engrenage de fermeture et de violence à l’encontre des sans papier-e-s du CSP59.
Comme à chaque rendez-vous électoral, les sans papier-e-s ont voulu rendre visible leur combat pour la régularisation par des manifestations et des occupations pacifiques.

Comme à chaque rendez-vous électoral, ils se sont vus interdire l’entrée d’un certain nombre de meeting : ceux des partis au gouvernement.

Ils ont ainsi occupé la permanence de Jean-Paul Delevoye (UMP) fin février, occupation qui leur permit d’obtenir une ultime entrevue avec le préfet. Depuis, la préfecture a fermé la porte au CSP et les rencontres mensuelles avec la commission juridique unilatéralement annulées. La police a usé de la violence à plusieurs reprises, violence qui culmina le 27 mars lors de l’occupation du CUEEP à Lille. Arcades sourcilières éclatées, nez cassés, dents avalées, cervicales déplacées... 10 personnes se retrouvèrent sans connaissance, certaines laissant du sang sur le trottoir. L’ordre devait avoir été particulièrement clair, pour que le tabassage soit aussi violent. À tel point que les pompiers eux-mêmes ont attendu l’ordre du préfet avant d’accepter d’évacuer ces dix blessés sur un hôpital.

Après une grève de la faim massive cet été, qui avait débloqué un certain nombre de situations, les autorités avaient tenté de criminaliser le CSP59 à l’automne en le traînant - en vain - devant un tribunal sous prétexte de « manifestations illicites ». Depuis les régularisations ont été de plus en plus rares (4 en février...). Cette campagne électorale aura été le prétexte à un nouveau durcissement préfectoral.

Qu’il s’agisse de l’ego hypertrophié d’un préfet droit dans ses bottes, ou d’une volonté de raccoler les électeurs-trices d’extrême-droite avant les élections, une nouvelle fois, les sans papier-e-s sont la cible de la violence dont est capable l’État, comme le sont régulièrement les chômeur-se-s ou les salarié-e-s. Faire avaler les politiques du MEDEF et de Le Pen mérite bien quelques coups de matraques ! Et ce ne sont pas les dernières élections qui vont changer cet état de fait, gauche et droite étant d’accord sur l’essentiel.
Jamais les lois racistes n’ont été aussi dures, les centres de rétention aussi pleins et les charters nombreux. Barrons la route aux idées d’extrême-droite.

Groupe de la Métropole lilloise de la FA