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édito

décembre 2002


Alors ce vaste mouvement social, c’est pour quand ? On a failli y croire fin novembre, avec ces grèves dans le public et dans le privé. Mais si certaines durent (France 3, inspecteurs du permis…), les routiers ont été rapidement réduits au silence par un gouvernement briseur de grève. Les premiers barrages ont été dégagés à grands coups de matraque et de propagande des médias sur la grogne-des-usagers-pris-en-otage.

Découragés, les premiers mouvements de contestation l’ont été aussi par les magouilles électoralistes des gros appareils syndicaux. Alors que certains syndicats font de la publicité sur les panneaux 4x3, les autres , - hormis la CNT et les SUDs- se livrent à une foire d’empoigne pour se démarquer de leurs concurrents. C’est à qui se montrera tour à tour le plus vindicatif, puis le plus « constructif » (comprenez : docile), à l’approche des élections prud’homales et paritaires. Le tout en veillant à segmenter les luttes afin d’attirer les voix sur son nom propre.

Et l’intérêt des travailleur-se-s, des chômeur-se-s, des étudiant-e-s dans tout ça ? Nous avons toutes et tous de bonnes raisons de gueuler. Ne soyons pas dupes des manœuvres d’appareils et défendons-nous nous-mêmes, à la base.
Tou-te-s ensemble !