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Ressources de la biblio sur les luttes au Mexique


Liste sans doute pas exhaustive de bouquins empruntables au Centre Culturel Libertaire, en lien avec les luttes au Mexique, Chiapas, et le mouvement zapatiste.

Mexique, Chiapas et Zapatistes, Revue Solidaires International, 2013
Dossier assez large sur l’histoire des luttes au Mexique.

Zapata est vivant ! : l’insurrection des indigènes du Chiapas racontée par eux-mêmes, Rovira Guiomar, 1995
“Ses mots de « Terre et liberté » restaient gravés dans le brillant du ciel. Et l’esprit millénariste l’a ressuscité. Les mots de « Zapata est vivant, la lutte continue » ont été peints sur les murs du Mexique tout entier. Les vieux comptes à régler dans ce siècle ont resurgi renouvelés, des causes qui n’avaient jamais été menées jusqu’au bout ont été reprises et l’histoire s’est remise en mouvement, comme si le passage du temps n’avait pas existé. Zapata est revenu chevaucher aux côtés du peuple en armes, aux côtés des pauvres et de ceux qui n’ont pas de terres. Au Chiapas, les Indiens ont de nouveau empoigné leurs machettes et leurs fusils, et ils ont de nouveau croisé les cartouchières sur leur poitrine. Mais qui donc a dit que Zapata était mort ?”

Avec les peuples du Chiapas : notes pour comprendre et soutenir un an d’insurrection zapatiste au Mexique, OCL, 1995
Supplément à Courant alternatif, mai 1995.

Irma, femme du Chiapas : entre révolte zapatiste et vie quotidienne / Stutz, Élisabeth (1998)
Le soulèvement des Indiens de l’État mexicain du Chiapas a été largement popularisé, tant par les écrits du très médiatique sous-commandant Marcos, que par ceux de personnalités comme Régis Debray, Danielle Mitterrand, le chanteur Manu Chao, ou le cinéaste Ken Loach. Par contre, le point de vue de la base a été rarement mis en avant, encore moins celui des femmes. Le témoignage de cette mère de famille, simple paysanne, recueilli par une sociologue pendant plusieurs mois passés chez elle, nous révèle un aspect totalement méconnu de la révolte zapatiste : comment vit et ce que pense, dans un milieu toujours foncièrement machiste malgré les affirmations égalitaristes, une femme au cœur d’un conflit dont elle est partie prenante mais dont les enjeux la dépassent et l’angoissent.

Le Feu et la parole / Muños Ramirez, Gloria (2003)
Ce livre n’est pas un livre de plus dans la littérature déjà abondante consacrée au mouvement zapatiste mais le seul à être vraiment issu de l’EZLN. Il rend fidèlement compte de ses positions. Il sort à l’occasion des dix ans du soulevement des combattants zapatistes le 1er janvier 1994 et des 20 ans de la création de l’EZLN

Contes Rebelles, sous-commandant Marcos (2014)
Vingt ans après le 1er janvier 1994, les zapatistes sont toujours là. Entre-temps, ils ont construit une autre réalité sociale et une démocratie radicale d’autogouvernement. Mais l’histoire du zapatisme, c’est aussi la profusion des histoires que le sous-commandant Marcos ne cesse de raconter : celles du vieil Antonio – porte-parole d’un imaginaire indien déconcertant –, du scarabée Durito – infime insecte se prenant pour Don Quichotte –, ou encore de ces enfants intrépides qui infligent défaite sur défaite au stratège de l’EZLN.
Ces contes nous invitent à écouter la parole de ceux que l’on n’écoute pas. Ils sont portés jusqu’à nous par la personnalité et la voix de 12 lecteurs et lectrices, pour intensifier le plaisir de les savourer, enrichir notre propre imaginaire et interroger nos principes de vie.

EZLN : 20 et 10, le feu et la parole, Muñoz Ramírez, Gloria (2004)
Le 1er janvier 1994, l’EZLN (Armée zapatiste de libération nationale) se soulève au Chiapas contre le gouvernement de Mexico, une « mesure ultime, mais juste » pour changer le monde, « le rendre plus libre, plus démocratique, c’est-à-dire plus humain ». Quelque peu oubliées depuis, ces communautés indiennes en rébellion continuent pourtant leur combat. De 1997 à 2003, Gloria Muñoz Ramírez a partagé leur vie et en tire ce beau témoignage. Remontant au 17 novembre 1983, date de fondation de l’EZLN, compañeros des bases d’appui et soldats insurgés parlent avec leurs mots simples des dix années de préparation, « jusqu’à ce qu’arrive le jour de la guerre de 1994 ».
Le récit traverse ensuite les étapes d’une confrontation qui s’appuie « d’abord [sur] la pratique et ensuite [sur] la théorie », a ouvert des espaces de dialogue et de rencontre avec la « société civile », pour sortir de la logique guerrière des débuts. Au long du récit (superbement mis en page et illustré) transparaît l’orgueil que donne aux zapatistes le sentiment de mener une lutte « dont, disent-ils, nous voyons, vivons et produisons les avancées ».

Hommes de maïs, coeurs de braise / Collectif (2002)
Depuis 1994 avec le succès tactique des escarmouches zapatistes, les Indiens du Mexique sont entrés en effervescence.
Cette réaction de défense des communautés a fait tache d’huile, s’appuyant sur la tradition, comme sur l’utopie, échappant presque toujours aux carcans idéologiques.
Des voyageurs séduits par ce mouvement, contre l’ordre marchand, laissent conter les hommes et les femmes de maïs qui sont la poésie et la sagesse mêmes. La machette hors du fourreau, ces partisans de la communauté humaine réfutent en actes le nihilisme marchand d’un monde-machines qui s’obstine de plus en plus et partout à traquer la vie !

La Commune d’Oaxaca : chroniques et considérations, Lapierre, Georges (2008)
Dans le sud du Mexique, « à Oaxaca, la désobéissance civile est très près de devenir un soulèvement populaire qui, loin de s’épuiser, grandit et se radicalise jour après jour. Le mouvement a cessé d’être une lutte traditionnelle de protestation et a commencé à se transformer en un embryon de gouvernement alternatif. Les institutions gouvernementales locales sont des coquilles qui se vident chaque jour plus de toute autorité, tandis que les assemblées populaires deviennent des instances dont émane un nouveau mandat politique. Les choses vont vite et l’exemple de la commune naissante d’Oaxaca est loin de se circonscrire à sa localité ». (La Jornada, 25 juillet 2006.)

Dossier Chiapas
Contient différents documents, revues ¡Ya basta !, Ab irato, Solidarité Chiapas.

Depuis les montagnes du sud est mexicain : textes relatifs à la guerre indienne du Chiapas
Du premier ouvrage sous-titré « Textes relatifs à la guerre indienne au Chiapas », court mais très soigné, au ton militant plus qu’analytique, on retiendra une approche pertinente des racines « anciennes » du soulèvement zapatiste. Dans cet Etat, qui, « depuis 1974, s’est embrasé et a été dévasté », cette petite guerre est demeurée silencieuse et étouffée. Entre 1982 et 1985, 525 paysans furent assassinés au Mexique pour des raisons politiques : 70 % d’entre eux le furent dans les Etats de Oaxaca et du Chiapas.
Plus ambitieux, le second ouvrage, compilation de textes d’auteurs presque tous mexicains, analyse à la fois le soulèvement zapatiste et la crise financière, rompant délibérément avec les thèses du moment : ce n’est pas l’insurrection d’une dizaine d’indigènes qui provoque l’affaissement brutal de l’économie, mais bien les errements d’un système économique victime de ses propres contradictions et un pouvoir à bout de souffle. On regrettera simplement le peu de respect de l’éditeur pour le lecteur (et les auteurs) tant l’ouvrage est jonché de coquilles, et certains textes traduits de l’espagnol en charabia plutôt qu’en français. Source

Échos du Mexique indien et rebelle, D’ell Umbria Alessi (2010)
Cinquième volume de la série « Les Livres de la jungle », dédiée aux peuples indiens d’Amérique, ces Échos du Mexique indien et rebelle comprennent deux brefs essais écrits à l’automne 2009, « La guelaguetza d’Oaxaca » et « Les terres communales de Santa María Ostula », suivis du « Manifeste d’Ostula », proclamation en juin 2009 du Congrès national indigène du Mexique. Alèssi Dell’Umbria, auteur de Histoire universelle de Marseille, de l’an mil à l’an deux mille (Agone, 2006) et de C’est de la racaille ? Eh bien, j’en suis ! (L’Échappée, 2006), a collaboré à différentes revues de critique sociale. Il vient de publier La Rage et la Révolte aux éditions Agone. Dans la guelaguetza indigène, la reconnaissance est fondée sur le caractère réciproque de l’offrande. Le don initial engage qui le reçoit : et le respect de cet engagement établit la reconnaissance. Dans la Guelaguetza gouvernementale, l’offrande n’appelle plus aucun don de retour : elle est purement représentée, elle n’est pas offrande à un autre mais à la foule anonyme des citoyens oaxaqueños invitée par l’instance suprême, le gouverneur.

La Voie du jaguar : un point de vue sur le mouvement social dans l’État d’Oaxaca au Mexique / Lapierre, Georges (2008)
Conversations de Georges Lapierre avec Rubén Valencia et David Venegas sur le mouvement social dans l’Etat d’Oaxaca au Mexique.
Dans la ville d’Oaxaca, l’insurrection des quartiers populaires a pu se développer et constituer une menace réelle pour le pouvoir parce qu’elle a su renouer très vite avec un mode de vie communautaire, dont elle retrouvait les automatismes au fur et à mesure de son déploiement (...)

La Nuit de Tlatelolco, Histoire orale d’un massacre d’État, Poniatowska, Elena, 2014
Alors que le monde pliait sous la fronde d’une jeunesse rebelle, le Mexique aussi connaissait un imposant mouvement étudiant. Dix jours avant le début des Jeux olympiques de Mexico, sous les yeux de la presse internationale, l’armée assassina plusieurs centaines de manifestants.
Cette histoire sociale est racontée oralement par celles et ceux qui avaient l’espoir de changer le Mexique. Elena Poniatowska leur a donné la parole en collectant des centaines de témoignages, entrecoupés d’extraits de presse, de slogans, dans une construction chronologique haletante.
Livre référence, édité pour la première fois en 1971 au Mexique, La Nuit de Tlatelolco visait surtout à rétablir la vérité historique. Près de cinquante ans après les faits, face à l’impunité persistante des responsables au sein de l’appareil d’État, les revendications de justice et de mémoire collective continuent de résonner sous le slogan « Le 2 octobre ne s’oublie pas. »

La palabra del agua, Touati, Anna, 2012
Radio Ñomndaa est une radio communautaire, emblématique des projets de communication indigène au Mexique. Elle s’inscrit dans le processus d’autonomie du peuple amuzgo.
Le livre revient sur l’histoire et le rôle de ces radios au Mexique, et sur les questions soulevées par le documentaire. Un entretien avec des membres de Radio Ñomndaa illustre la vision et l’action de ce collectif. Une conversation avec la journaliste mexicaine Gloria Muñoz Ramirez retrace les enjeux historiques et actuels des processus d’autonomie au Mexique.
À l’heure où le Mexique traverse une grave crise politique et sociale, La Parole de l’eau nous rappelle que le mouvement pour l’autonomie est la seule réponse à la violence institutionnelle.

Duro compañer@s ! Oaxaca 2006 : récits d’une insurrection mexicaine, Rosen-Cros, Pauline (2010)
Mexique, 2006 : une ville entière se soulève contre un gouverneur détesté et contre tout un système économique et social autoritaire. Plusieurs attaques de la police sont repoussées par les habitants, qui barricadent leur ville et s’organisent au sein de l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO). Pendant six mois, ils combattent l’État au quotidien et tentent d’instaurer un nouvel ordre social. Cette lutte multiforme rassemble des secteurs extrêmement variés de la population et s’étend dans tout l’État.

Au-delà des passe-montagnes du sud-est mexicain, Collectif (1996)
Téléchargeable au format brochure ici
Ce texte a été écrit en 1996, à la suite du soulèvement mené au Chiapas (Mexique) par l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) en 1994, et en réaction au grand mouvement de solidarité que cette insurrection a engendré. C’est un texte critique, un peu daté par rapport à la situation du Mexique aujourd’hui, mais qui pose des questions cruciales pour quiconque est intéressé par l’émancipation des prolétaires, et convaincu qu’elle ne se fera que par eux-mêmes. Pour comprendre une révolte dans ses implications matérielles, ici dans un pays où se jouent de nouveaux rapports capital/travail, et au-delà des chants lyriques de ses faux représentants.

Je ne paie pas le loyer, je fais la grève ! Taibo II, Paco Ignacio, 2008
Une grève de locataires à Mexico en 1922.
1920, est une date capitale dans l’histoire de la Révolution Mexicaine et c’est aussi l’année de la création du Parti Communiste Mexicain.
Deux ans plus tard, des locataires de Mexico décident de se mettre en grève pour protester contre l’état insalubre des appartements et le prix abusif des loyers.
Le mouvement né de l’initiative d’un tout petit groupe de jeunes anarcho-syndicalistes, connaît une ampleur considérable.
L’écrivain Paco Ignacio Taibo II retourne à son premier travail d’historien du mouvement ouvrier. Avec son esprit d’indépendance, sa prose incisive et sa curiosité d’intellectuel engagé et militant il raconte et analyse un évènement inexplicablement tombé dans l’oubli.
Une histoire qui reste aujourd’hui exemplaire.

Feuilleton mexicain, Paco Ignacio, 1996
À chaque fin de siècle, le Mexique brille des mille feux des grands changements sociaux.
En 1910, la dictature de Porfirio Diaz touchant à sa fin a ouvert un espace aux revendications de la terre et de la liberté qui avec la démocratie ont ouvert le Mexique à la modernité.
Le 1er janvier 1994, le claquement des fusils de l’EZLN a retenti dans les montagnes pour annoncer une tempête et une prophétie.
C’est au milieu des fêtes, des balles de fusils, de la mort et des révolutions qu’est née la Nation mexicaine. Riche de sa variété, le Mexique offre son patrimoine au Monde.
À la suite de cet événement, un groupe de recherches, composé de chercheurs et de militants mexicains et français, a été créé. Il a pour vocationd e partager et d’approfondir les connaissances de la réalité du Mexique contemporain au travers de rencontres, de débats, d’actions de solidarité, de colloques et de publications.
Avec la revue trimestrielle Volcan-Tlalticpac et cette collection, nous illustrerons certains aspects de l’identité d’un peuple qui est une composante de l’Histoire universelle. Groupe de recherches sur l’actualité du Mexique.

Mouvement social en Amérique latine : tome 1, 1987
Contient : La Révolution mexicaine / J. Laurent. Le Sentier lumineux / L. Joly. La Gauche colombienne / anonyme. Les Racines libertaires du sandinisme / CNT Toulouse (1984). Les Anarchiste mexicains. Les Anarchistes argentins. Les Réductions guaranis. - Bibliogr. - Auto-impression.

Rendez-les-nous vivants ! Histoire orale des attaques contre les étudiants d’Ayotzinapa, Gibler John, 2017
« Le flic est arrivé et il a braqué son gros calibre sur ma tête. Il a dû hésiter : “Je le tue, maintenant ?” » Erick Santiago Lopez, 22 ans, étudiant en deuxième année.
La nuit du 26 septembre 2014 à Iguala, dans l’État de Guerrero au Mexique, 6 personnes ont été assassinées et 43 étudiants de l’école rurale d’Ayotzinapa ont disparu. Au Mexique, où l’État et le narcotrafic ont fusionné, où plus de 29 000 personnes sont portées disparues, cette tragédie a été celle de trop. « L’affaire » des 43 étudiants d’Ayotzinapa a réveillé la société mexicaine dans ses bases les plus profondes et a suscité un élan de solidarité internationale.
Le gouvernement s’est empressé de répandre de fausses rumeurs et de conclure l’enquête par des théories aussi fumeuses que mensongères. John Gibler, lui, s’est rendu sur les lieux quelques jours après les faits pour comprendre ce qui s’était passé. Pendant près d’un an, il s’est entretenu avec les rescapés, les témoins des attaques et les parents des disparus. Ce livre est fait de leurs voix.

Le Rendez-vous de Vicam, Hocquenghem, Joani (2008)
A l’appel des zapatistes du Chiapas, du Congrès indigène du Mexique et de la communauté yaqui de Vicam se sont réunis pour s’écouter et se connaître, du 11 au 14 octobre 2007, près de six cents femmes et hommes, délégués par soixante-six peuples vivant dans douze pays du continent appelé Amérique par ses conquérants.
Récits d’humiliation et d’exploitation, de résistance et de rébellion, toutes d’émotion et de dignité, leurs paroles ouvrent un chemin d’émancipation.
« Nous sommes ensemble pour unir nos forces en un seul cœur pour construire un nouveau projet de vie pour l’humanité contre les projets de mort et de destruction des programmes néolibéraux capitalistes. [...] C’est l’humble parole de notre Congrès national indigène, espace qui a toujours été ouvert à toutes les sœurs et tous les frères d’Amérique et du monde. »

Les Veines ouvertes de l’Amérique latine, Eduardo GALEANO (2017)
Voici l’histoire implacable du pillage d’un continent. Nous suivons, siècle après siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations d’un des espaces les plus prometteurs de l’univers.
On ne s’étonnera pas que les multinationales, monstres hybrides des temps modernes, opèrent avec cohésion en cet ensemble d’îles solitaires qu’est l’Amérique latine. Chaque pays plie sous le poids conjugué de ses divisions sociales, de ses armées, de ses polices qui l’enfoncent dans l’échec politico-économique et une plus profonde misère.
Des forces nouvelles se lèvent. Phénomène de grande conséquence, l’Église, longtemps oppressive, reprend la tradition évangélique des premiers âges et devient porteuse d’espérance : elle est résolument aux côtés des pauvres et des persécutés.
Cet ouvrage essentiel sur l’exploitation de l’homme par l’homme est à l’échelle d’un continent. Ce livre, un grand classique, est lu et commenté dans les universités nord-américaines ; il dénonce le talon d’Achille des États-Unis : l’Amérique centrale et du Sud.

En bonus, quelques brochures d’infokiosques.net ...

Quelques idées sur le mouvement zapatiste
Ce texte a été publié en mars 2013 en espagnol, par La letra armada, un collectif anti-autoritaire du Mexique, et traduit en français en août 2013. Il s’agit d’une rapide présentation du mouvement zapatiste tel qu’il existe de nos jours, et d’une critique de l’implication d’anarchistes dans ce mouvement.

Ces graines qu’ils sèment
SOMMAIRE :
 Fragments d’une lutte
 De la résignation à la colère
 Les dames de la cantine
 Au nom du pair
 Violence(s)
À celles et ceux qui luttent, ici et là-bas, ceux qui se lèvent, celles qui vivent debout.
À celles et ceux qui nous ont ouvert leurs portes, et à ceux qui ont foutu le feu à celles du Palacio Nacional.
Ces histoires sont les nôtres. Ce sont les témoignages de ce que nous avons vu, en stop, d’une frontière à l’autre du Mexique. Ce sont des récits, des fictions, des reportages, des réflexions. Elles émanent d’un point de vue, le nôtre, de ce que nous avons été capables de voir et de comprendre. Nous sommes conscients de leurs limites.
Nous croyons qu’elles méritent d’être lues, partagées, débattues. Elles peuvent être photocopillées, modifiées, traduites, propagées. C’est chaudement conseillé.
Désormais, ces histoires sont les vôtres.

Sixième déclaration de la forêt lacandone
Voici notre parole simple qui voudrait arriver au cœur des gens comme nous, humbles et simples, mais, tout comme nous aussi, rebelles et dignes. Voici notre parole simple pour raconter le chemin que nous avons parcouru et où nous en sommes aujourd’hui ; pour expliquer comment nous voyons le monde et notre pays ; pour dire ce que nous pensons faire et comment nous pensons le faire, et pour inviter d’autres à faire le chemin avec nous dans quelque chose de très grand qui s’appelle le Mexique et dans quelque chose de plus grand encore que l’on nomme le monde. Voici notre parole simple pour faire savoir à tous les cœurs honnêtes et nobles ce que nous voulons au Mexique et dans le monde. Voici notre parole simple, parce que c’est notre volonté d’appeler ceux qui sont comme nous et de nous unir à eux, partout où ils vivent et où ils luttent.
(...)

L’irradiation pornographique du néo-zapatisme, voix critiques anarchistes de la région mexicaine contre le spectacle de l’EZLN (publiée le 16 août 2021)
Cette brochure se veut une contribution au débat sur la nature de l’expérience zapatiste, alors qu’une délégation venue du Chiapas se rend en Europe. Les textes rassemblés ici sont essentiellement des prises de positions d’anarchistes mexicains critiques vis-à-vis du spectacle zapatiste. A notre connaissance ces textes n’ont jamais été traduits auparavant en français alors que la parole apologétique des néo-zapatistes s’étale à longueur de sites web zapatisants.
(...)

Enfin, bonus en pièce jointe, une bibliographie de ressources zapatistes (dont ne dispose pas nécessairement le CCL) datant de 2007, par Marc Tomsin.
Et d’autres bouquins :
ZAPATISTES, LES CHEMINS DE L’UTOPIE (Chiapas, 2006-2021)