« Pour le Mexique, 1968 se résume à un seul nom, à une seule date : Tlatelolco, 2 octobre. » Elena Poniatowska
Alors que le monde pliait sous la fronde d’une jeunesse rebelle, le Mexique aussi connaissait un imposant mouvement étudiant. Dix jours avant le début des Jeux olympiques de Mexico, sous les yeux de la presse internationale, l’armée assassina plusieurs centaines de manifestants.
Cette histoire sociale est racontée oralement par celles et ceux qui avaient l’espoir de changer le Mexique. Elena Poniatowska leur a donné la parole en collectant des centaines de témoignages, entrecoupés d’extraits de presse, de slogans, dans une construction chronologique haletante.
Livre référence, édité pour la première fois en 1971 au Mexique, La Nuit de Tlatelolco visait surtout à rétablir la vérité historique. Près de cinquante ans après les faits, face à l’impunité persistante des responsables au sein de l’appareil d’État, les revendications de justice et de mémoire collective continuent de résonner sous le slogan « Le 2 octobre ne s’oublie pas. »