L’ABC Minsk persécutée par les keufs
En Biélorussie, le seul fait d’appartenir à une organisation anarchiste est un motif d’inculpation. Menées par les services secrets (qui portent encore le nom de KGB), les intimidations policières qui visent les militants anarchistes mêlent interrogatoires musclés et détentions arbitraires. Sept militants sont aujourd’hui encore détenus pour différentes actions et manifestations contestant l’armée, la police, les syndicats, les banques et casinos, la déforestation, les centres de rétention et l’influence du gouvernement russe sur la Biélorussie. Dernièrement ce sont des militants anti-nucléaires qui ont fait les frais de la police politique du gouvernement Loukachenko. Le 29 mars dernier le GDALE-CGA recevait au Centre culturel libertaire Igor, membre de l’Anarchist Black Cross Federation de Minsk, venu nous parler de cette situation intolérable. Retourné depuis lors en Biélorussie, Igor a été arrêté et d’après nos dernières informations, il est encore détenu.
Soufflez vous êtes surveilléEs !
Lundi 27 juin, le conseil municipalde la ville de Lille votait l’installation d’éthylotests antidémareur dans les véhicule municipaux (budget 400 000 € dixit La Voix du Nord du 29/06/11). La police municipale dénonce une mesure qui amplifiera la dégradation de ses conditions travail et susceptible de paralyser son activité.
À Montréal comme ailleurs : la police tue !
Les chiens de garde de l’État font de nouvelles victimes : le 7 juin à Montréal, un homme de 40 ans sans abri se galère à tenter de découper des sacs poubelles avec un canif à la lame émoussée pour récupérer des bouteilles vides. Il n’obtempère pas tout de suite à l’ordre de 4 flics de lâcher cette soit disant arme, les cow-boys déchargent leurs armes sur lui, le tuent de deux balles dans le thorax ainsi qu’un passant qui se prend une balle dans la nuque sur le chemin du boulot. Tout le discours nauséabond sur la dangerosité des « marginaux », des « personnes souffrant de troubles psychiatriques » resurgit dans les médias et chez les flics pour justifier l’assassinat. Pour l’autre victime, c’est plus difficile. Dommage pour lui, il s’est pris une « balle perdue », pardon aux familles tout ça. Circulez y a rien à voir !
Depuis 1987, le SPVM (Service de Police de la Ville de Montréal) a tué 47 personnes et les violences policières sont quotidiennes (harcèlement, coups, blessures, arrestations...). Mais la résistance s’organise, une manifestation antipolicière a eu lieu le lendemain des meurtres. Elle a réuni environ 300 personnes avec en tête de cortège, une banderolle « Porcs-flics-assassins : solidarité contre la violence d’État ».
Ch’ti con !
L’édition 2011 du guide touristique édité par les étudiantEs de l’EDHEC est bien évidemment apolitique. On note néanmoins page 408 cette note atypique : « Défi 1 : Rentrez seul dans Wazemmes à 2 heures du matin avec un iPhone 4 et un Ipad. Votre mission consiste à sortir comme vous êtes entrés ». On l’aura compris, les étudiantEs en finance et management n’habitent pas le quartier. Et s’illes le fréquentent pour leurs beuveries de fin de semaine, c’est la main serrée sur le porte-feuille que ce petit monde rentre voir papa et maman pour le gigot du dimanche.
Les anarchistes servent d’exemple
En Italie, depuis fin mars, les raidspoliciers se succèdent dans près de seize villes contre les anars avec, à l’arrivée, 60 perquisitions, 26 mises en examen et cinq personnes incarcérées. Le chef d’inculpation ? "Association de malfaiteurs à finalité terroriste".
Une manière pour le gouvernement de contre-attaquer en désignant des « agitateurs » après les révoltes estudiantines et ouvrières faites de manifestations, d’occupations et d’émeutes qui ont émaillé à Rome, Milan, Bologne et Palerme notamment.