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Souvenirs, souvenirs...

avril 2001


Aujourd’hui, notre future maire, celle qui a fait le « choix de Lille » est de sortie pour que nous la « choisissions ». Voici donc revenu le temps des meetings électoraux et de leur lot de promesses exaltantes.

Pourquoi se priver, puisqu’engagements et prises de positions électoralistes sombrent dans l’oubli sitôt l’élection remportée ?

Qui se souvient des réactions scandalisées dans les rangs de la gauche lorsque des villes Front National ont promulgué des arrêtés anti-mendicité pour nettoyer les centre villes de la misère ? Et pourtant depuis le mois de novembre 2000, la mairie socialiste de Lille a fait de même sous couvert de lutte contre l’alcoolisme !

Qui se souvient que Martine Aubry se déclarait prête à héberger des « étrangers en situation irrégulière » et qu’elle les accueillait, en mars 1997, dans le hall de l’hôtel de ville pour féter la victoire du Parti Socialiste aux législatives ? Et pourtant, aujourd’hui la situation des sans-papiers n’est toujours pas régularisée. Depuis cette date, grèves de la faim, expulsions et reconduites à la frontières se succèdent dans une indifférence quasi générale.

Qui se souvient que l’équipe municipale actuelle s’était engagée à préserver le bâtiment de l’Union coopérative de Lille (rue d’Arras) symbole du passé ouvrier de la région ? Il abrite aujourd’hui un supermarché…

La liste est encore longue : des emplois jeunes grévistes de la faim qui gagnent aux prud’hommes contre la ville de Lille, à Riad H. abattu par la police et qui, de sa tombe, attent toujours que justice soit faite…