Pourquoi se priver, puisqu’engagements et prises de positions électoralistes sombrent dans l’oubli sitôt l’élection remportée ?
Qui se souvient des réactions scandalisées dans les rangs de la gauche lorsque des villes Front National ont promulgué des arrêtés anti-mendicité pour nettoyer les centre villes de la misère ? Et pourtant depuis le mois de novembre 2000, la mairie socialiste de Lille a fait de même sous couvert de lutte contre l’alcoolisme !
Qui se souvient que Martine Aubry se déclarait prête à héberger des « étrangers en situation irrégulière » et qu’elle les accueillait, en mars 1997, dans le hall de l’hôtel de ville pour féter la victoire du Parti Socialiste aux législatives ? Et pourtant, aujourd’hui la situation des sans-papiers n’est toujours pas régularisée. Depuis cette date, grèves de la faim, expulsions et reconduites à la frontières se succèdent dans une indifférence quasi générale.
Qui se souvient que l’équipe municipale actuelle s’était engagée à préserver le bâtiment de l’Union coopérative de Lille (rue d’Arras) symbole du passé ouvrier de la région ? Il abrite aujourd’hui un supermarché…
La liste est encore longue : des emplois jeunes grévistes de la faim qui gagnent aux prud’hommes contre la ville de Lille, à Riad H. abattu par la police et qui, de sa tombe, attent toujours que justice soit faite…