L’histoire américaine, conflictuelle ou consensuelle, a longtemps ignoré l’autre côté de la scène. Il n’est pas mauvais qu’il soit mis à nu par un historien de ce côté-ci de l’Atlantique, dans un de ses aspects essentiels, l’anarchisme. Déjà connu pour plusieurs ouvrages sur ce thème, Histoire de l’anarchisme aux États-Unis (Grenoble, 1981) et Laboratoires de l’utopie : les communautés libertaires aux Etats-Unis (Paris, 1983), Ronald Creagh publie le texte intégral de sa thèse soutenue en Sorbonne il y a quelques années, avec notes, annexes, bibliographie et index. Qu’est-ce que l’anarchisme ? L’auteur s’attache à le définir par rapport à des concepts voisins, tels que libertarisme, communisme, antiétatisme, toutes manifestations du rejet de l’autorité. Il limite son étude au XIXe siècle, la terminant avec l’épisode tragique de Haymarket Square en 1886, qui marque une rupture brutale dans le déroulement de l’anarchisme américain.
Contient :
Anarchisme et société américaine
PREMIÈRE PARTIE
Les sources de l’inspiration anarchiste
I. Précurseurs de l’ère coloniale : mystiques insoumis et populations insurgées
II. L’idéal post-démocratique
III. Premiers théoriciens : Josiah Warren et Stephen P. Andrews
DEUXIÈME PARTIE
Les pousses sauvages du capitalisme
IV. Classe ouvrière et individualisme libertaire : les fiançailles
V. L’association internationale des travailleurs et les courants libertaires des États-Unis
VI. L’anarchisme individualiste : B. R. Tucker et son journal Liberty
VII. Les débuts du socialisme révolutionnaire
VIII. Avec Johann Most
IX. Chicago
X. Aux origines du premier mai : Haymarket
XI. Le vendredi noir
TROISIÈME PARTIE
Les nouvelles boutures
XII. La chute des chevaliers du travail et l’essor du syndicalisme "apolitique"
XIII. L’hiver et le printemps
XIV. Pavane pour une démocratie défunte
XV. La singularité de l’anarchisme