L’essentiel de la tradition anarchiste, la négation de l’ordre établi, réapparaît sans cesse comme une des valeurs fondamentales de la critique révolutionnaire. Elle va dans le sens de l’intransigeance et de la pureté idéologique, de l’adéquation entre les moyens et les fins, de la fidélité à ce qui, en dernier lieu, est l’objectif suprême et le support de la lutte révolutionnaire : la solidarité et la liberté.
Octavio Albérola et Ariane Gransac, militants libertaires récemment emprisonnés en France à la suite de l’affaire Suarez, analysent ici les causes du déclin révolutionnaire du Mouvement Libertaire Espagnol et de la dégénérescence progressive de l’antifranquisme classique de 1939 à nos jours. Ils apportent également le témoignage du processus de lutte mis en marche par les nouvelles générations révolutionnaires, tant en Espagne que dans le monde : du Groupe 1er Mai au MIL et au GARI, de l’Angry Brigade aux Brigades Rouges, de la Fraction Armée Rouge aux Tupamaros, de l’ETA au FRAP, autant de mouvements qui ont contribué à la radicalisation révolutionnaire internationale.
La version intégrale de cet ouvrage parue en langue espagnole aux édititions Ruedo Iberico, sous le titre : El anarquismo espanol y la accion revolucionaria 1961 - 1974.