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La Guerre sociale

Léo, André

(2011)

(XIII - E - LEO) --> étagère XIII E — Commune de Paris... (1871)

Le Passager clandestin, 2011, 80 p.

Un an après la proclamation de la République sous la menace des canons prussiens, quatre mois après la répression dans le sang de la Commune de Paris, André Léo (de son vrai nom Léodile Bera), dans ce discours prononcé le 27 septembre 1871 au Congrès de la paix de Lausanne, en appelle à l’alliance des forces démocratiques contre les régimes de « privilèges », appuyés sur la « loi du capital », et entretenus « par le mensonge, la peur, la corruption, la calomnie ». Cette allocution, l’une des rares « irruptions d’une présence et d’une parole féminine en des lieux qui leur étaient jusque-là interdits » (Michelle Perrot), est, pêle-mêle, un rappel de l’indissociabilité des principes d’égalité et de liberté, une dénonciation des perversions de la langue dans les discours du pouvoir, une charge contre l’ignorance des masses comme politique d’État, un geste vigoureux pour arracher son voile républicain au gouvernement réactionnaire qui préside alors aux destinées de la France.
Figure injustement oubliée aujourd’hui, André Léo est à la fin du dix-neuvième siècle une militante féministe, républicaine et socialiste. Elle participe à la Commune de Paris durant laquelle elle s’engage à l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, et fournit de nombreux éditoriaux au journal La Sociale. Proche d’autres communardes célèbres comme Louise Michel ou Paule Minck, elle se consacrera à la condition féminine et à l’éducation, collaborera à la presse socialiste et publiera de nombreux romans.


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