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Mouvement Ibérique de Libération

Duhourcq, Jean-Claude et Madrigal, Antoine

(2007)

(XIII - F - DUH) --> étagère XIII F — Espagne

Duhourcq, Jean-Claude ; Madrigal, Antoine. — Mouvement Ibérique de Libération, mémoires de rebelles. — Toulouse : CRAS, 2007 [mai]. — 382 p. : ill. ; 21 cm.

Annexes. Bibliogr. — ISBN 2-9509192-1-9.

Pour qui s’intéresse aux mouvements contestataires, le MIL (1000 en espagnol ou Movimiento Iberico de Liberación) est une pièce de la mosaïque. Liée à l’émergence d’un mouvement ouvrier radical en Espagne aux débuts des années 1970, son action s’est traduit par une volonté d’amener un soutien concret aux luttes ouvrières et de publier des analyses sur ces dernières et des textes oubliés de la gauche communiste européenne en rupture avec le marxisme-léninisme et le stalinisme… dans un pays où le simple fait d’écrire un tract ou d’assister à une réunion pouvait vous conduire en prison pour un bout de temps.
Le MIL s’autodissout en août 1973 mais il sera surtout connu avec la campagne de solidarité à la suite des arrestations de septembre 1973 et l’exécution de l’un de ses membres, Salvador Puig Antich, le 2 mars 1974.
La gauche et les catalanistes ont voulu présenter les membres du MIL comme des antifascistes mais la réalité est autre : « Nous étions rebelles à la dictature franquiste mais aussi à l’ordre capitaliste et à la vie quotidienne métro-boulot-dodo qu’il imposait »

Le livre, Mouvement Ibérique de Libération, mémoires de rebelles, composé des témoignages des différents protagonistes, s’intéresse davantage au vécu des membres du MIL et à leur démarche qu’à l’aspect purement politique parce que l’histoire même du MIL est bien plus éloquente que la plupart des analyses critiques faites sur lui. Non seulement de faire voler en éclat le cliché réducteur et consensuel du groupe antifranquiste, elle tord le cou à de nombreuses idées reçues à son sujet, notamment celles qui réduisent l’utilisation des fruits des expropriations « aux financements des caisses de grévistes et des éditions ».
En même temps que les acteurs forgent le MIL, ils apprennent à vivre en rupture avec le mode de vie dominant. C’est l’apprentissage du combat politique et de la clandestinité avec son lot de certitudes, de questions, avec ses moments de joie et ses dangers.


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