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Avis au consommateur : Chine, des ouvrières migrantes parlent

Pung Ngai

(2011)

(XIII H - NGA) --> étagère XIII H — Luttes ouvrières

Pun Ngai. — Avis au consommateur : Chine, des ouvrières migrantes parlent / éd. Pun Ngai ; trad. Hervé Dénès et Claire Simon. — Montreuil : Insomniaque, 2011 [juil.]. — 160 p. : ill. ; 21 cm.

Entretien avec 16 ouvrières. — ISBN 978-2-915694-54-0.

En trente ans, la Chine est devenue l’immense usine qui fournit au consommateur occidental toute la camelote dont les marchés sont inondés. Comment s’est produit ce « miracle » qui bouleverse l’ordre du monde ? Plus de deux cents millions de paysans ont quitté leurs villages de l’intérieur de la Chine pour aller se faire embaucher dans les usines de la côte. Seize paysannes devenues ouvrières racontent leur aventure, souvent cruelle, une fois débarquées dans les villes où sévit un système d’exploitation féroce. Bas salaires, horaires démentiels, discipline brutale, encasernement – les conditions décrites par les femmes qui témoignent dans cet ouvrage révèlent de véritables bagnes industriels. Pourtant, rentrées au village avec un pécule, elles ne tardent pas à repartir car la ville a ouvert leur horizon et offert la possibilité de nouer des liens amicaux ou amoureux hors du carcan patriarcal et d’échapper aux mariages forcés. Elles y découvrent aussi la lutte, les grèves et la force de la solidarité ouvrière. C’est alors un va-et-vient incessant entre le village arriéré auquel on reste attaché sentimentalement et la ville où l’on cherche à s’émanciper – malgré l’exploitation féroce de la main-d’œuvre dans l’atelier du monde. On lira ces témoignages – recueillis récemment par une sociologue de Hong Kong – avec d’autant plus d’intérêt que ce genre de document est rare en français et qu’il devrait titiller quelque peu la bonne conscience repue du consommateur occidental.

Contient :

Quand je quitterai ma famille, je serai libre comme l’air / Hui
C’est bien beau de gagner de l’argent, mais rien ne vaut la dignité ! / A-Fang
Quand je rentre au village, je veux repartir ; quand je pars, je ne pense qu’à rentrer / A-Chun
J’ai envie de rentrer au pays, même les mains vides / Xiao Yan
Je voulais fuir un monde où je me repliais sur moi-même / Hua
J’ai rencontré l’amour en venant travailler en usine / A-Hong
Trouver refuge dans la fuite / Fen
Indépendante et fière de l’être / Tante Cui
La santé ruinée par la colle / A-Lan
Le sol se dérobe sous les pieds des ouvrières / Xiao
Amputée d’un doigt / A-Xiu
Le "karoshi" a tué ma soeur cadette / Chunmei
Chenzhen n’est pour moi qu’une étape / Qing
Quand la "quantité négligeable" revendique / Zhonghong
C’est comme vivre dans la société capitaliste / Qiuyue
L’injustice entraîne la révolte / Weizhen

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