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APPEL POUR UN CAMP NO BORDER A CALAIS 23-29 JUIN

lundi 27 avril 2009


Le camp No Border de Calais est un projet mené par des militantEs françaisES
et belge, et des groupes de soutien français en coopération avec le réseau
No Borders britannique. Il vise à mettre en lumière la situation à Calais et
dans le nord de la France, construire des liens avec les communatés de
migrantEs, contribuer à développer les liens entre les groupes qui les
soutiennent, et enfin défier les autorités sur le terrain pour protester
contre la répression croissante contre les migrantEs et les militantEs de la
région.

Le camp revendique la liberté de circulation pour tous et toutes, la fin des
frontières et des contrôles migratoires. Nous appelons à un mouvement
radical contre les systèmes de contrôle qui nous divisent entre citoyenNEs
et non-citoyenNEs, entre avec et sans papiers.

*Pourquoi Calais ?*
Nous avons choisi Calais pour deux raisons essentielles. C’est un lieu
important dans l’histoire du développement des contrôles migratoires et
depuis longtemps un goulet d’étranglement pour celles et ceux qui cherchent
à se rendre en Grande-Bretagne. C’est surtout un lieu d’affrontement entre
ceux qui veulent stopper toute migration vers l’Union Européenne et ceux qui
luttent pour détruire les barrières entre les peuples, les frontières qui
empêchent la liberté de circulation pour tous et toutes, et non pour
quelques privilégiéEs.

Depuis le milieu des années 90, des dizaines de millier de migrants ont vécu
à Calais sans aucune ressource, contraints de dormir à la dure dans la
 ?jungle ? dans l’espoir de pouvoir un jour traverser la Manche vers
l’Angleterre. En 1999 la Croix Rouge a ouvert un centre dans la ville
voisine de Sangatte, mais celui-ci a du fermer sous la pression conjuguée de
la France et de la Grande-Bretagne. Depuis, une présence policière et une
répression renforcées obligent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants
à errer dans la région de Calais et le long des côtes du Nord de la France,
de la Belgique et des Pays-Bas. Ils et elles sont régulièrement brutaliséEs
par la police, victimes de gaz lacrymogènes, battuEs, arrêtéEs et enferméEs
régulièrement au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Coquelles. La
police brûle régulièrement leurs abris et les maigres possessions qu’ils
contiennent. Les groupes qui les soutiennent en leur fournissant des repas
et de l’aide humanitaire subissent une répression croissante par la police
et plusieurs militantEs ont été arrêtéEs ces derniers mois. Pendant ce
temps, le ministre de l’immigration Phil Woolas a appelé à la construction
d’un centre de rétention permanent à l’intérieur du Port de Calais.

*La partie la plus visible de l’iceberg*
Calais n’est pourtant qu’une petite partie de l’ensemble des contrôles
migratoires européens, une frontière interne majeure au sein du système
hi-tech des frontières européennes. Depuis le début des années 2000, l’UE
s’emploie à construire ?l’Europe Forteresse ? en externalisant ses frontières
en Asie et en Afrique avec des patrouilles frontalières en Méditerranée, en
Lybie et sur la côte Ouest de l’Afrique grâce à l’agence Frontex (Agence
européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières
extérieures), et via sa politique extérieure qui permet de payer des Etats,
de l’Ukraine jusqu’au Maroc, pour effectuer à sa place le travail de
prévention de l’immigration.

*Les droits des migrants sont aussi ceux des travailleurs*

A travers ce système de contrôle aux frontières, les autorités créent deux
sortes de migrants : une minorité de migrants ?qualifiés ?, considérés comme
 ?utiles ? à l’état, et une majorité de travailleurs sans papiers, à laquelle
aucun droit n’est garanti et qui se retrouve donc exploitée à loisir sur le
marché du travail. C’est pourquoi notre combat pour la liberté de
circulation est également un combat pour les droits de tous les
travailleurs.

*La solidaité transnationale marche !*

Etablir des liens en travaillant ensemble nous permet d’échanger de
l’information à un niveau transnational, et ainsi d’exploiter les failles et
les fissures de cette ?Europe Forteresse ?. En novembre dernier, c’est en
partie grâce à un effort de solidarité transnationale que la déportation
organisée de réfugiés afghans de Calais à Kaboul a pu être empêchée.

*Camper et Faire Campagne contre les Frontières*
Ce camp s’inscrit dans la tradition des camps No Border organisés à travers
le monde depuis les années 90. Comme le camp de Lesbos au mois d’août
prochain, ce sera un espace pour partager des informations, des compétences
et des expériences, un espace pour préparer et réaliser des actions contre
le système des frontières qui nous divise tous et toutes. Depuis des
siècles, les puissances impérialistes européennes exploitent la terre, les
ressources et les populations de la majorité de la planète pour s’enrichir
et devenirs plus puissantes, semant sur leur passage la guerre, la
destruction de l’environnement et des inégalités criantes. Tenter le voyage
vers le Royaume Uni, c’est lutter contre cette injustice. La situation
calaisienne est une conséquence de la politique d’immigration britannique et
nous appelons les groupes, réseaux et individus à agir à travers la Manche
pour participer au mouvement global de solidarité qui défend leur droit qui
défend leur droit à la circulation à travers les frontières.

Egalité des droits pour touTEs !

Personne n’est illégal. Liberté de circulation et d’installation pour
touTEs !

*http://calaisnoborder.eu.org/ chez riseup.net>*

*http://london.noborders.org.uk/calais2009*

Contact à Calais : noborder-groupelocal-calais chez hotmail.fr

Infos à propos du camp No Border de Lesbos : contact : *
noborder.lesvos.2009 chez gmail.com*

titre documents joints