Parce que notre système économique est basé sur le profit.
Parce que la concurrence fait partie de notre éducation.
Parce que les richesses ne sont pas équitablement réparties.
Parce que notre Dieu est l’argent.
Parce que nos politiques sont au service des capitaux.
Parce que les injustices peuvent devenir légales.
Parce que la seule réponse des politiques, c’est la répression.
Parce qu’au chômage ou pas, nous subissons tous le système.
Le moment est venu, plus que jamais, de réagir et, avant qu’il ne soit trop tard, de s’organiser, ensemble, pour trouver les moyens de lutter et de résister.
Ne vous leurrez pas : le nouveau millénaire s’annonce catastrophique. Aucun messie ne descendra vous sauver, aucun homme politique ne décidera d’abolir radicalement la pauvreté. Non. S’il doit y avoir un changement dans la façon de penser la société, un changement d’organisation de cette société, il doit venir de nous-même ; c’est notre rôle de citoyen de nous occuper de la cité.
N’acceptez pas le fait que l’économie de marché pèse plus lourde dans la balance que la vie d’êtres humains.
N’acceptez pas cette logique qui est que pour survivre, il faut écraser, trahir, exploiter son voisin.
Ne faites pas confiance en nos hommes politiques, qu’ils soient de toute tendance, qui vous disent sans cesse que rien n’est possible, que la société est ainsi faite : des riches d’un côté et des pauvres de l’autre. Tout est possible, s’il y a une volonté politique.
N’acceptez pas de fermer les yeux sur ceux qui souffrent quotidiennement alors que vous êtes à l’abri sous un toit, avec un salaire convenable.
Revendiquez votre droit et votre devoir de citoyens et de citoyennes de participer à l’élaboration d’une société équitable où richesses et travail comme activité socialement utile soient partagés, ce qu’on appelle une société civilisée et véritablement démocratique.
N’acceptez pas d’être traités comme des sous-humains, d’être matraqués, à chaque fois que vous demandez la juste application de vos droits.
Ne laissez pas notre société régresser vers une logique sécuritaire et repliée sur elle-même.
Arrêtez de vous lamenter quotidiennement dans votre coin sans vous bouger activement et positivement, de fixer votre attention sur votre nombril ou sur votre télé en attendant que ça change.
Parce que rien ne changera sans vous !
Sabine B. et Anne, AC ! Lille