En bref

– Dis maman, c’est quoi le capitalisme ? : Constatation d’un jeune de la ville de Saint-Denis (93) : “On ordonne des couvre-feux pour empêcher des mineurs de sortir la nuit, mais le Parlement vient de voter le droit les faire travailler la nuit à partir de 14 ans !” tiré de Résistons ensemble mars 2006.
– "Justice d’abattage” après les révoltes de novembre. C’est ainsi que le syndicat de la magistrature présente le bilan au 30 novembre des 4 770 interpellations, dont la moitié effectuées après la fin des incidents qui se sont soldées par 4 402 gardes à vues. 703 personnes ont été écrouées dont plus d’une centaine de mineurs. 422 majeurs ont été condamnés en comparution immédiates. 152 personnes ont fait l’objet d’une convocation dans un délai de 10 jours à deux mois et 135 informations judiciaires ont été ouvertes. Au total, environ 75% des procès ont débouché sur de la prison ferme ! A ce lourd bilan, il faut ajouter les violences policières. Par chance il n’y a eu que peu d’arrêtés d’expulsion et encore, ces derniers ont été ou seront vraisemblablement cassés. Enfin contrairement à ce qu’annonçaient Sarkozy et ses sbires, selon les RG eux-mêmes les interpelléEs étaient rarement « connus des services police ». Justice de classe, manipulation de masse et précarisation crasse à l’arrivée.
– Du mouvement dans l’Education Nationale : Pour la deuxième année consécutive, l’académie de Lille est en tête des suppressions de postes. Perdant selon les chiffres officiels 20% du nombre d’élèves pour la France, on lui sucre 30% des postes. Cela donne près de 700 postes supprimés pour 7000 élèves en moins alors que dans les écoles primaires, 1000 élèves en plus n’entraînent qu’un gain de 4 postes. Pourtant rappelons-le l’académie est l’une des plus défavorisées du pays si l’on regarde la situation sociale et scolaire des élèves. Pour refuser cette carte scolaire, dénoncer l’apprentissage à 14 ans et le CPË plusieurs collèges de l’académie ont multiplié les actions depuis février : occupations de nuit, collèges morts, grèves, manifs... Pour le moment, ministère et rectorat font la sourde oreille. Conclusion : on précarise les pauvres et on prépare le terrain en foutant en l’air leurs chances à l’école.
– Recyclage de la gauche poubelle : Alors qu’au pouvoir le PS et ses alliés ont multiplié le recours aux emplois précaires dans la fonction publique (TUC, CES, CEC, emplois jeunes) et l’ont facilité dans le privé (dégrèvement fiscaux sur les temps partiels, généralisation des CDD, de l’intérim, PARE...) ils et elles se font les chantres, comme Martine Aubry à l’IEP de Lille le 13 mars de la lutte contre la précarité. On croit rêver ! Virons sans préavis ces bouffonNEs de gauche comme de droite qui n’ont que la précarité à offrir.