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Le 4 octobre comme les jours suivants, ne reprenons pas le travail : Grève générale !!!!!

mardi 4 octobre 2005


Au nom de la lutte contre le chômage, le gouvernement Villepin-Sarkozy, comme ses prédécesseurs, pratique une politique de classe qui sape progressivement les acquis des luttes ouvrières passées. Ce 4 octobre enfin, après un été riche en ordonnances réactionnaires, l’appel à la riposte est lancé. Face aux attaques antisociales, nous ne pouvons faire de ce jour de grève une énième micro réaction épidermique voire une messe pour des directions syndicales avides de négociations avec l’Etat et le Patronat. Notre mobilisation et notre détermination restent les clés de notre émancipation !

Régression sociale généralisée

Le gouvernement prétend vouloir donner du travail à tout le monde, mais il n’offre que la pauvreté pour toutes et tous ! Avec le Contrat Nouvel Embauche les salariéEs sont condamnés à une servitude de 2 ans au risque d’être jetés comme des kleenex avant terme. Traduction du contrat de mission rêvé par le MEDEF, ce CNE pourrait bien à terme gangrener tout le monde du travail comme les CDD ou l’intérim avant lui. La loi PME renforce encore une flexibilité déjà gravissime depuis les 35h d’Aubry-Jospin en imposant un forfait jour qui pourrait conduire certainEs à bosser jusqu’à 65h hebdomadaires. Contre les chômeurs/ses, on multiplie les contrôles via les maisons de l’emploi et on les somme d’accepter n’importe quel emploi (précaire, ça va de soi) sous peine de baisse voire de suppression des indemnités. Dans le public comme dans le privé, on multiplie les contrats « aidés » comme le contrat d’accès dans l’emploi (dont les 45 000 « emplois vie scolaire » de l’Educ Nat, équivalent en pire des peu glorieux Emplois Jeune de la Gauche poubelle) voire les Contrats d’Avenir où l’on bosse en étant payé avec son propre RMI.
Pourtant la dérèglementation du travail n’est qu’un outil pour mettre en place une précarité généralisée. L’Etat et le patronat utilisent pour ce faire toutes les oppressions possibles (origine, sexe, etc.) pour fragiliser les individuEs. Cet été, pendant que Villepin torchait ses ordonnances, des incendies parisiens rappelaient que la situation du logement est catastrophique. Au lieu de s’attaquer aux marchands de sommeil et trouver des logements dignes de ce nom, particulièrement pour les plus pauvres, l’Etat a envoyé Sarkozy virer les habitantEs des squatts. Le même sinistre de l’intérieur en profitait même pour renforcer la chasse aux sans papierEs alors que les eurocharters commencent à décoller et qu’à Ceuta ou ailleurs on assassine les migrantEs aux portes de l’Europe forteresse.

Enfin, il faut réduire au silence les oppositions. Les classes populaires et notamment les jeunes sont victimes de longue date de la criminalisation, de même que les sans papierEs, alors que les patronNEs négriers peuvent dormir sur leur tas d’euros. La précarité au travail réduit aussi les capacités de mobilisation et notamment de grève. Et au cas où nous n’aurions pas compris, on envoie le GIGN contre des grévistes à Bègles à côté de Bordeaux (14 mises en examen et des sanctions disciplinaires démesurées) ou contre les marins de la SNCM qui n’ont fait que reprendre leur outil de travail à l’Etat patron qui voulait brader leur entreprise. Les faucheurs/ses d’OGM comme les 11 d’Avelin sont poursuivis devant les tribunaux pour avoir simplement bloqué une partie des programmes assassins de la firme pharmaceutique Advanta.

Nous avons toutes les raisons de nous révolter, prenons en main notre lutte !

La construction d’un véritable rapport de force est toujours plus impérative. Luttons pour que chacunE se prenne en main et décide de ses affaires, sans le moindre intermédiaire. Seule la lutte a toujours payé. N’attendons pas que la grève générale soit décrétée par quelque cheffaillonNE autoproclamé, faisons-la ici et maintenant ! Pour être efficaces, ne nous laissons imposer aucune méthode de luttes : ni « temps forts » ni alternatives électorales bidons (le Non au référendum n’a rien changé, au contraire !), c’est aux salariéEs, aux syndicats de base, aux précaires et à tous les individuEs quel que soit leur mode de regroupement de pousser tout ce qui se mettra en travers de leur route, de contrôler au maximum leur mouvement en fixant précisément les revendications, les mandats impératifs et révocables, et les modalités d’actions.

Tant de rêves, temps de grèves

Pour sortir enfin de l’ennui, la morosité et la misère quotidienne, il nous faut lutter pour l’égalité économique et sociale, la démocratie directe où nous définirons le déroulement de notre vie sans les parlementaires et bureaucrates qui dirigent nos vies contre nous. Pour sortir de ce système, il ne peut s’agir de prendre le pouvoir mais bien de le renverser pour le remplacer par un autre fonctionnement : une société autogestionnaire basée sur la libre association.

Le Non au référendum n’a rien changé ! *

Grève générale illimitée !

* on vous l’avait bien dit pourtant !