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Éditorial du n° 1 de Cité d’urgence

samedi 21 mai 2016


La ville est le lieu où se fait l’Histoire, le lieu où le pouvoir politique se manifeste et s’affirme. Lorsqu’on veut détruire une civilisation, on détruit ses villes. Inversement, lorsqu’une civilisation pourrit, c’est par la dégénérescence de ses citées qu’on peut en estimer l’ampleur. C’est par les réactions qu’elle suscite au sein de ses populations qu’on peut préjuger du contenu révolutionnaire — ou réactionnaire — des idées qui travaillent, façonnent déjà l’avenir. C’est par la contre-culture que ce pourrissement total (et son constat immédiat au niveau de l’urbanisme, de l’écosystème, des technologies, de la vie quotidienne des individus, du nihilisme ambiant) suscite, et par l’étude des multiples tendances de cette contre-culture, que l’on peut pressentir l’avenir donc, et agir sur les nouvelles tendances dans le sens révolutionnaire, émancipateur et libertaire que nous avons choisi.

Cité d’urgence sera ce que les membres de sont comité de rédaction en feront : un bulletin exprimant des sensibilités anti-autoritaires ; un bulletin d’informations contr’intox locales, nationales et internationales : Cité d’urgence vaudra ce que vaudra notre capacité à dépasser les événements en miettes pour en tirer la substantifique moelle ; les carences éventuelles de ce bulletin exprimeront nos faiblesses dans la critique réelle de notre vie quotidienne de lycéens, d’étudiants en rupture, de chômeurs, de profs, de travailleurs précaires etc.