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[transmis] Appel à solidarité avec les squateuse-eur.s de calais - rdv 30 mars 2016 à 16h au TGI de Boulogne-sur-mer

mardi 29 mars 2016, par plancton


Nous vous transmettons cet appel à solidarité avec les squateureuses de Calais qui ont été expulsé-es dimanche par la police qui a tenté d’enfoncer la porte d’entrée puis a brisé une fenêtre pour entrer (voir le récit en bas de ce message).

https://www.youtube.com/watch?v=wTOhtBx3MA8
https://www.youtube.com/watch?v=lvrCe7g6Opc

Après un premier passage devant le/a juge des détention et liberté aujourd’hui, il y a un appel à aller les soutenir demain mercredi 30 mars 2016 à Boulogne-sur-mer pour obtenir leur libération lors de leur comparution immédiate à 14h.

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Le communiqué :

28 mars 2016 - Calais
Appel à solidarité avec les squateuse-eur.s de calais
https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/2016/03/28/appel-a-solidarite-avec-les-squateuse-eur-s-de-calais-call-out-for-solidarity-with-calais-squatters/

Ce Lundi 28 Mars 2016, 8 ami-es qui squattaient un bâtiment à Calais sont toujours détenus pour avoir osé défier la « tolérance zéro envers les squats » dans cette ville ouvertement ségréguée (cf. leur communiqué plus bas).

Les chefs d’inculpation qui les visent : violation de domicile et dégradation. Or ce bâtiment était vide depuis de nombreuses années, et les dégradations ont été commises par les forces de police. En effet avec l’aide de l’adjoint au maire M Mignonnet ils ont procédé à l’expulsion illégale en défonçant une fenêtre et en enfonçant la porte pour pénétrer à l’intérieur du bâtiment sans avoir attendu la plainte du propriétaire.

Mardi 29 Mars à 14h aura lieu une audience publique pour les 8 ami-es au tribunal de Boulogne devant le juge des libertés et de la détention. Nous lançons un appel à soutien face à cette répression d’État contre ceux et celles qui agissent pour la solidarité et l’humanité, avec les sans voix.

En ces temps où la liberté est érodée par l’État pour faire place à la peur, au contrôle et à la violence, il est important de se tenir ensemble, contre l’injustice de ce qui se passe en France et en Europe, le racisme et le fascisme qui se déguise en démocratie et en liberté.

On appelle à soutien le Mardi 29 Mars à 14h pour l’audience devant le JLD et le Mercredi 30 Mars à 14h à Boulogne encore pour la comparution immédiate.

Nous vous tiendrons au courant.

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27 mars 2016 - Calais
Un toit pour tout.e.s !
https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/2016/03/27/un-toit-pour-tout-e-s-a-roof-for-everyone/

**Nous sommes un groupe de personnes de différents pays et horizons politiques qui luttons pour le droit au logement pour tous, peu importe son origine. Ce dimanche 27 mars 2016 nous occupons publiquement l´ancien foyer « Le moulin blanc » au 20 rue Eustache de Saint Pierre/ 7 rue des prêtres à Calais. Nous vous invitons à venir soutenir cette occupation. Votre présence sur place serait fortement appréciée, voire recommandée pour le succès de cette action. Vous êtes les bienvenus autour d´une tasse de thé !**

Le logement est un droit, et non un privilège. Chacun mérite un endroit chaud, sec et sûr pour vivre, quelque soit son âge, son origine, son genre, sa sexualité, sa classe sociale ou sa situation migratoire.

Squatter est une action qui fait sens dans le contexte de Calais, ville qui rassemble des milliers de personnes sans abris et un grand nombre d’habitations inoccupées. De nombreuses personnes avec et sans papiers, ont passé des hivers à la rue depuis la fermeture du centre de Sangatte. Aujourd’hui, la situation va de mal en pis.

La ségrégation sévit à Calais. En 2015, le gouvernement a évacué tous les squats .occupés par des sans abris et refoulé leurs habitants dans un ghetto à des kilomètres du centre ville.

Maintenant même ce ghetto de la périphérie est attaqué. Ces derniers mois, nous avons été témoins de la destruction de la moitié sud de la jungle où habitaient plus de 2000 individus. Certaines personnes ont quitté Calais. Beaucoup ont déménagé vers la zone nord de la « jungle » qui est désormais surpeuplée, situation engendrant une proximité forcée qui augmente les risques d’incendies et les tensions entre les communautés. D’autres vivent désormais dans les rues de Calais. Pour toutes ces raisons, nous soutenons la création d’un espace d’accueil des sans abris à Calais, pour qu’ils puissent se reposer et récupérer de la vie éreintante de la jungle.

Pour toute personne qui ne ressemble pas à un européen, le message de la police est très clair : sa place est dans la “jungle”. Ceux qui osent se rendre au centre-ville risquent désormais de sévères attaques fascistes. De nombreuses personnes se sont faites tabassées ou ont disparues. Le 12 mars 2016, un groupe de 130 personnes a bloqué les trois ponts qui relient le centre-ville à la jungle empêchant les migrants de rentrer dans la ville. Le message est évident : vous n’êtes pas les bienvenus.

Nous sommes réellement préoccupés par les faits suivants : la destruction systématique des abris et la ségrégation qui existe au sein de cette ville, nous rappellent un sombre épisode historique. En conséquent créer des lieux de vie dans la ville, pour les personnes qui ont été obligées de vivre dehors, est un acte peut être illégal mais légitime.

Nous avons porté notre choix sur un ancien refuge pour personnes sans abris qui est vide depuis plusieurs années ! En rendant à cet espace sa fonction originelle, nous pointons du doigt l’échec du gouvernement quant à l’hébergement de personnes sans abris à Calais, et tentons de montrer que lorsque les personnes sans abris et ceux qui les soutiennent travaillent ensemble, nous parvenons à créer des initiatives réellement inspirantes.

Loi sur le logement :
Article L 345-2-2 : Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale à accès, à tout moment à un dispositif d’hébergement d’urgence.
Cet hébergement d’urgence doit lui permettre, dans des conditions d’accueil conforme à la dignité de la personne de bénéficier de prestations assurant le gîte, le couvert et l’hygiène, une première évaluation médicale, psychique et sociale, réalisée au sein de la structure d’hébergement ou, par convention, par des professionnels ou des organismes extérieurs et d’être orientée vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de lui apporter l’aide justifiée par son état, notamment un centre d’hébergement ou de réinsertion sociale, un hébergement de stabilisation, une pension de famille, un logement-foyer, un établissement pour personnes âgées dépendantes, un lit halte soin santé, ou un service hospitalier.

S´il vous plaît, signez aussi cette pétition et faites la circuler dans vos réseaux :

http://www.ipetitions.com/petition/support-squatters-rights-in-calais

Le collectif « Salut ô toit »

Email : un_toit_chez_riseup.net

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27 mars 2016 - Calais
Expulsion du nouveau squat
https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/2016/03/27/newly-opened-squat-evicted-expulsion-du-nouveau-squat/

Un batiment qui avait été récemment squatté a ètè ouvert publiquement ce matin sur la rue des Pretres a Calais. Il s’agit d’un ancien foyer pour les personnes sans-abri, abandonné depuis des années. Des gens ont commencé a se rassembler vers 11h le matin, pour soutenir ceux et celles qui étaient déjà barricadé a l’interieur. Un voisin a appelé la police allant jusqu’à leur proposé de l’aide pour nous expulsé (sic). Aux environs de 14h, le batiment fut entouré d’une douzaine de camions CRS, et ceux et celles à l’interieur avaient déjà monté sur le toit. Vers 16.30, les keufs ont commencé a repousser des gens à l’extérieur et à défonçer la porte du batiment avec l’aide d’un bélier. L’adjoint au maire, dont le nom ne vaut pas la peine d’etre publié, tenait le belier ensemble avec les CRS. N’ayant pas reussi a défoncer la porte-avant de la maison, ils ont alors brisé une fenetre pour ouvrir la porte de l’interieur. Ils ont ensuite grimpé sur le toit depuis l’interieur, descendant les camarades un-e par un-e, le trainant par terre jusq’au camion d’arrestation.

Vu que les ami-e-s venu-e-s en soutien a l’exterieur se sont fait repoussé-e-s et chargé-e-s par les keufs et tenues éloigné-e-s de l’action, nous n’avons pas beaucoup de témoignages de l’expulsion. Toutes tentatives de filmer la scène depuis l’exterieur ont été empeché par les flics. Tout-e-s celles et ceux qui se trouvaient à l’interieur du squatt se sont fait embarqué-e-s au poste. Un keuf nous a dit qu’ils et elles étaient au commisariat central situé près du centre-ville, mais pour l’instant nous n’avons pas pu vérifier celà.