« cette semaine L’Insoumise revient une fois de plus sur la guerre au Kurdistan parce qu’elle nous concerne directement.
L’État français protège indirectement Daesh en appuyant sans réserve les deux principaux soutiens de celui-ci : il vend des armes au régime wahhabite d’Arabie Saoudite, et vient de réaffirmer son soutien au président turc, Erdogan, en lui finançant la guerre contre les réfugiés syriens qui cherchent à fuir les zones contrôlées par l’EI, et en fermant les yeux sur les bombardements turcs sur la résistance kurde.
Faisant le constat que “Le pouvoir de la modernité capitaliste est en train d’anéantir les espoirs, d’attaquer les cultures locales, de violer les droits des communautés et de faire des femmes des butins de guerre à travers Daesh, son pion au Moyen Orient” (déclaration du mouvement des femmes libres du Kurdistan), les peuples du Rojava (au Kurdistan) se sont organisés pour former une alternative politique.
Et les femmes, menant une révolution dans cette révolution, y sont présentes à tous les échelons politiques en tant que co-représentantes. Au Rojava elles se sont organisées dans les unités de défense mixtes (YPG), dans les unités d’auto-défense non-mixtes (YPJ), et en assemblées. Ces femmes se battent contre Daesh car elles défendent une alternative politique radicale pour la région et pour le monde ainsi que leur propre liberté de choisir de prendre leur vie en main. Leur combat est à la fois une lutte armée contre l’EI, et contre le patriarcat.
Ce samedi 16 janvier nous allons projeter le documentaire Sa guerre à elle qui nous montre l’arrivée de combattantes nouvellement engagées dans les YPJ, et leur formation dans un camp d’entraînement militaire non-mixte femmes, non loin de la ligne de front. »