Accueil > archéologie:alternataire > GDALE (CGA) & GroMéLiFA > Ras le bol de l’Etat et du Capitalisme !

1er mai 2004

Ras le bol de l’Etat et du Capitalisme !

mardi 27 avril 2004, par gromelifa


"Le jour où le populo ne sera plus emmiellé, c’est le jour où les patrons, gouvernants, ratichons, jugeurs et autres sangsues téteront les pissenlits par la racine. Et, en ce jour-là, le soleil luira pour tous et pour tous la table sera mise. Mais, mille marmites, ça ne viendra pas tout de go ! Pour lors, si nous tenons à ce que la Sociale nous fasse risette, il faut faire nos affaires nous-mêmes et ne compter que sur notre poigne."
Emile Pouget dans Le père peinard du 14 janvier 1900

Ce premier mai, les grandes confédérations syndicales nous l’annoncent " offensif ", même le chef du syndicat jaune CFDT. Qu’est-ce qui pousse les bureaucraties syndicales à se rappeler qu’elles sont censées être là pour défendre les intérêts de la classe ouvrière ? Les résultats des dernières régionales ? Pour sûr, la perspective du retour de la gauche aux affaires promet bien du changement et du progrès social... on l’avait bien vu en 1997. Une région à gauche, les LU de Calais, les MetalEurop, les Altadis et les autres savent ce que cela veut dire. " La Région n’y peut pas grand chose ", nous dit-on depuis des lustres, preuve que cela valait le coup d’aller aux urnes cette fois ci comme les autres.

Près de cent ans après la charte d’Amiens de la CGT qui affirmait l’indépendance du champ syndical face aux partis politiques, les apparatchiks du syndicalisme nous refont le coup du combat par les urnes. Dire qu’on croyait qu’après 60 ans de stalinisme on serait débarrassé de ce type de connerie.

Pourtant quand nous nous battions au printemps 2003 contre la casse des retraites et les lois de décentralisation, ces mêmes crapules n’étaient pas bien ardentes. CGT en tête, tout a été fait pour repousser l’échéance d’une grève générale. Quant au syndicat trotsko-patronal FO via Blondel, il ne s’est mis à pousser la chansonnette de la grève générale qu’après s’être assuré qu’elle n’aurait pas lieu, quitte à la bloquer dans certains de ses bastions. Comme ces vicaires du patronat ont quand même été un peu étrillés par la base, elles/ils ont depuis appelé à battre le pavé en ordre dispersé pour être bien sûrs que la mayonnaise de la convergence des luttes ne prenne pas. Ça c’est de la stratégie pour répliquer à la casse sociale généralisée (RMA, remise en cause du droit de grève et de la sécurité sociale...

Vu la qualité de leur offensive, dans dix ans si on ne compte que sur eux/elles et non sur nous, on n’aura plus de retraites, de sécu, de droit du travail, d’assurance chômage et de services publics... Faut dire que redonner de la confiance et de l’esprit d’entreprendre aux patronNEs, ça mérite bien quelques sacrifices. A force qu’on nous le rabâche, à droite comme à gauche, on va bien finir par le comprendre : c’est les patronNEs qu’assurent la croissance, et que la croissance si c’est bon pour eux, y a p’têt des chances que ce soit bon pour nous.

Après ça, à les suivre, on aura un peu l’impression de manifester sur les cadavres des grévistes de Haymarket massacrés le 1er mai 1878 par les milices patronales. Faut dire qu’à l’époque, ces prolos ingratEs se battaient pour la journée de huit heures comme si plus de dix heures de turbin payées au lance-pierre c’était pas le meilleur remède à l’ennui. Et dire qu’aujourd’hui on en est réduitE à essayer de préserver les derniers miettes des acquis sociaux que la classe ouvrière avait arrachés par la lutte à l’Etat et au patronat. Un bel esprit d’offensive !
É
Plutôt que de laisser les capitaines d’industrie, les baronNEs de la finance, les députéEs véreux/ses, les boucherEs en uniforme, les prophètes de misère et les bureaucrates cogestionnaires s’engraisser sur le dos des exploitéEs, il serait temps de prendre nos affaires en main. Nous les sans, ceux et celles d’en bas, que ce soit de France ou d’ailleurs, tous et toutes ensemble, débarrassons-nous des négrierEs, des affameurs/ses qui nous pressent jusqu’à la moelle.

Pas besoin de chefs, de gourous ou de leaders.

Partout dans le monde, à bas le capitalisme, à bas l’Etat.

Grève générale et illimitée dans tous les secteurs de la société pour une révolution sociale et libertaire.

info portfolio

titre documents joints