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DE LA GREVE QUELQUES HEURES PAR MOIS A LA GREVE GENERALE EXPROPRIATRICE

mardi 24 février 2004


Alors qu’en ce début d’année les attaques patronales et gouvernementales contre les services publics et le droit de grève (service minimum en voie d’instauration, voire interdiction dans certains secteurs de faire grève), les centrales syndicales co-gestionnaires comme la CGT, la CFDT, FO, la CFTC et la CGC contre-attaquent.

En janvier, EDF a été en grève le 20, le rail le 21, la santé le 22, et lors de la journée d’action des services publics le 30, seule l’Education Nationale a fait grève en évitant toutefois lors de la manif de passer près du MEDEF, du siège de l’UMP, du rectorat...

En février, c’est reparti !! le 4 c’est la poste, le 17 la santé et le 18 l’éducation...
Tiens parlons-en de la grève dans l’Education Nationale... Une journée de grève avec manif un mercredi à 17h du rectorat à la place de la république, est-ce bien utile et surtout est-ce que cela fait pression sur le gouvernement ?

La vraie question est de savoir si les centrales syndicales, après avoir encadré la défaite humiliante du printemps 2003, servent les intérêts des travailleurs/ses qu’elles sont censéEs représenter ou les intérêts de leurs directions, du gouvernement et du patronat.

Depuis quelques dizaines d’années, l’intégration des syndicats dans les rouages de l’Etat sert évidemment le patronat, et plus largement leurs complices : les directions syndicales et les gouvernements successifs.

Peu à peu, les syndicats négligent la lutte des classes. Ils participent activement aux défaites successives des travailleurs/ses : rallongement de la durée des cotisations, diminution des indemnités de retraite et des avantages acquis pour leur calcul...

Les organisations syndicales n’en ont plus que le nom, elles deviennent plutôt des organisations de cogestion auprès du patronat qui n’a plus qu’à leur jeter quelques restes pour asseoir son contrôle sur un paysage syndical bien moribond.

Sans opposition crédible, le gouvernement peut dès lors mettre en place le servie minimum, le RMA...

VERS UNE GREVE GENERALE ??

Mais la parade semble être trouvée... Le 12 mars, une journée de grève nationale inter catégorielle est appelée à l’initiative des syndicats.
Et après ? On retourne travailler chacun dans son petit coin ou on appelle réellement à une grève générale interprofessionnelle ??

Mettons en avant les intérêts des travailleurs/ses et non celui des directions syndicales, du gouvernement et du patronat.

Appelons maintenant à la grève générale autogestionnaire et expropriatrice !!!