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Manif jeudi 12

mercredi 11 juin 2003


Mardi 10 juin à Lille : 11000 manifestant-e-s selon la police, 15000 selon la
Voix du Nord, 30 à 40000 selon l’AG interpro de Lille mardi soir : la valse
des chiffres continue et les cortèges ne désemplissent pas, même si les médias
mentent.

La Voix du Nord, en fournissant ainsi des chiffres très nettement
sous-évalués, consacre son édition de mercredi à lister des taux de grévistes
qu’elle affirme en baisse dans tous les secteurs, malgré la multiplication des
actions.
La Voix du Nord oublie de dire qu’elle a été copieusement huée au son de "La
vraie voix du nord, elle est dans la rue !" par des milliers de
manifestant-e-s en colère, grand-place à Lille.

Partout, la désinformation policière règne avec des cortèges dont l’ampleur
est ubuesquement minorée : à Paris et à Marseille, les estimations policières
tournent autour de 25000 et 15000 personnes, alors qu’on pouvait largement
rajouter un zéro à ces chiffres.

Partout la police joue également de la matraque et, après un mois de manifestations des plus pacifiques, la colère monte. De plus en plus, les slogans des manifestant-e-s réclament la démission du gouvernement CRS. A Lille, le cortège a été
détourné de la rue Solférino et du siège de l’UMP sur demande des Unions
départementales des syndicats. Pour la première fois, les CRS ont sorti les
grilles anti-émeutes, alors que pas un seul accrochage sérieux n’avait eu lieu
au cours des manifestations précédentes. Résultats : après avoir pris
plusieurs centaines de paquets de lessives (généreusement distribués par les
Coventry-Lever d’Haubourdin), les CRS ont repoussé les manifestant-e-s à coup
de matraque et de bombe lacrymogène. Les CRS avaient également expulsé avec violence les occupant-e-s du rectorat quelques heures avant.

A Boulogne, les CRS ont dégagé avec violence la zone d’activité de la ville
bloquée par les grévistes.

A Paris, aussi les matraques des CRS et les grenades lacrymogènes ont parlé.
Des dizaines de personnes ont été violemment agressées et arrêtées par les chiens de garde
du MEDEF jusque dans l’opéra Garnier où se tenait une AG des intermittent-e-s
du spectacle et où s’étaient réfugié-e-s des manifestant-e-s.

Pendant ce temps, à l’Assemblée, la grande mascarade a commencé. Le PC chante
l’Internationale. Le PS est indigné d’avoir été traité d’apatride par Raffarin
et attend de lui des excuses... Comme s’il fallait absolument adorer sa
"patrie" !

Seule la lutte paie !
Prochaine manif à Lille, jeudi, 10h, bvd Lebas.

Merci à Indymedia-Lille pour la photo