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Ne laissons pas les tenants de l’ordre moral diriger nos vies !

mercredi 5 mai 2010


Samedi 29 mai, les cathos intégristes de tous poils se retrouvent une “marche pour la
vie” nationale à Bordeaux. Le Gdale, comme de nombreux groupes de la Coordination
des Groupes Anarchistes, participera à une contre-manifestation. Contactez-nous si vous
souhaitez vous déplacer pour cette manif. Ci-dessous, le tract de la CGA...

Les intégristes du collectif “Oui à la vie” d’obédience chrétienne, imposent l’avortement
comme un problème moral et fondent leur doctrine sur une double argumentation
 : la protection de toute vie de son début embryonnaire à sa fin, et la
soumission aux lois de la nature comme expression de la volonté divine.

Ils partent d’un fait scientifiquement fondé : il existe des cellules vivantes, des organismes
vivants, mais ensuite, par une pirouette intellectuelle, cet amas de cellules devient
une personne humaine dotée d’une âme mais sans aucune liberté de choix (l’âme
appartient à Dieu).

Au nom du respect de la “vie”, ils véhiculent un modèle de société où la personne ne décide
de rien, femme-réceptacle, homme “chef de famille”, enfants ”don de Dieu”. Hors
de la famille point de salut, nulle place pour d’autres modes de vie.

L’église institue la famille dans le cadre “sacré du mariage” comme pivot central pour
contrôler les individu.e.s : la cellule familiale est sous l’autorité du chef de famille, la
femme, mère au service de tou.te.s, les enfants éduqué.e.s à la soumission, réceptacles
des valeurs et traditions, ont pour seule fonction de les pérenniser.

Ce schéma réactionnaire et patriarcal, de fait homophobe, lesbophobe, et transphobe
condamne la monoparentalité, l’union libre, etc.

L’Etat participe encore et toujours au maintien de cette institution bourgeoise qu’est la
famille. Il se montre qui plus est complice des groupuscules ou églises catholiques antiavortement
en réprimant les manifestations pro-choix.

Nous nous revendiquons comme sujets à part entière :
  Abolition du genre : le sexe biologique ne détermine plus la place des individu.e.s, les
catégories hommes - femmes cessent d’être la norme de référence pour l’organisation
de la société.
 Respect de nos choix de vie  : vie amoureuse sous le même toit ou pas, pour un jour
ou pour la vie, avec un.e seul.e ou avec plusieurs, célibat, enfant(s) ou non …
 Libre choix de nos sexualités : pratiques sexuelles entre femmes, entre hommes,
entre hommes et femmes, avec ou sans pénétration, où on veut quand on veut… Une
seule condition : sexualité librement consentie entre individu.e.s.
 Droit à une éducation sexuelle.
 Droit à une éducation non sexiste.
 Contraception et IVG libres et gratuites. Pour l’IVG, nous revendiquons la gratuité
totale sans condition de nationalité, une information claire et un accès simple aux services
hospitaliers, l’abrogation de la loi de 1920 (pénalisation de l’avortement).
 Pour la contraception : accès libre et gratuit, développement de la recherche sur tous
les moyens de contraceptions pour les femmes et les hommes.
 Possibilité de décider de mettre fin à sa vie.

Notre corps nous appartient

Nous ne laisserons personne remettre en cause les droits acquis

Nous ne laisserons personne décider de nos vies