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Comme en Guadeloupe : si on s’organise, on peut faire plier l’État et le patronat.

mercredi 18 mars 2009


Ce 19 mars, nous sommes de nouveau des millions à être en grève. PrêtEs à manifester dans la rue notre volonté de faire cesser le chômage de masse, le démantèlement des services publics et une répartition des richesses toujours plus inégalitaire. Car depuis trois décennies nous subissons les attaques répétées d’un pouvoir toujours plus arrogant.

On demande pourtant à des millions de salariéEs, précaires, chômeurs/ses, de se serrer encore un peu plus la ceinture. Les capitalistes de la finance ou de l’industrie orchestrent ce gigantesque hold up. Sous nos yeux, sans complexe comme ils disent, ils font main basse sur les caisses de l’État qui une fois de plus seront renflouées par les travailleursSES.

L’étendue du désastre est déjà énorme pour de nombreux salariéEs. Comme dans l’automobile et le bâtiment où les patronNEs licencient, décident la baisse des salaires, délocalisent ou menacent de le faire pour produire à moindre coût.

Pendant ce temps les dirigeantEs de l’État font de sordides économies dans les hôpitaux, dans l’éducation et dans l’ensemble des services publies, derniers remparts à la misère sociale.

Déjà, comme on l’avu aux Antilles et à la Réunion, la riposte s’organise. Notre région n’est pas en reste. Les universités sont en branle contre la « masterisation » et la généralisation des logiques libérales. Les métallos CGT et SUD du Valenciennois et du Douaisis étaient dans la rue début février pour défendre leurs emplois, malgré l’opposition de la direction de la CGT départementale. Les salariéEs de la vente par correspondance à Roubaix manifestent ensemble contre les plans sociaux. (Sous des apparats de « crise économique », il s’agit pour les directions d’externaliser les centres d’appel vers des horizons où la main d’oeuvre est encore moins coûteuse). Les travailleursSES sociaux amplifient la lutte contre la dégradation de leurs conditions de travail...

RECONDUISONS LA GRÈVE ET BLOQUONS LA MACHINE !

Une grève générale en métropole, où sont implantés les sièges sociaux et les principaux sites de production, pèserait lourdement sur les intérêts du patronat. Comme a su le faire la population de Guadeloupe, il faut désormais évoquer la grève générale comme une perspective immédiate, à portée de main. Portons ce mot d’ordre, là où nous travaillons, là où nous vivons !
Les bureaucraties syndicales métropolitaines empêtrées dans leurs querelles de chapelles et dans la cogestion ne font rien pour développer une lutte massive et interprofessionnelle. Elles préféreront capituler une fois de plus que de perdre le contrôle des luttes de salariéEs.

Nous devons nous organiser à la base, partout où c’est possible, pour construire un rapport de force durable, tisser des liens entre les secteurs mobilisés, tenter d’élargir et de fédérer des luttes qui partout ne demandent qu’à prendre forme. Nous devons aussi véritablement bloquer les transports et la production.

C’est ainsi que nous obtiendrons des améliorations des conditions salariales et qu’au-delà nous abolirons un rapport social basé sur l’exploitation des travailleursSES. C’est en prenant nos affaires en main et en autogérant 1a production que nous satisferons les besoins sociaux.

Que ce soit à l’intérieur de collectifs autonomes ou au sein d’assemblées générales, nous pouvons commencer à construire aujourd’hui les bases d’un mouvement social émancipateur.

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