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Le capitalisme est malade ? Qu’il crève !

mardi 27 janvier 2009


Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres, Je ne vois pas en quoi c’est une crise. Depuis que je suis petit, c’est comme ça. - Coluche

Attention, c’est la crise ! Une fois encore, nous allons devoir payer les “dérives” du système. Mais cette fois la pilule est plus dure à faire avaler aux salariéEs exploitéEs et aux 3,5 millions de chômeurSES. L’État, qui a distribué des centaines de milliards d’euros aux banques, patronNEs et actionnaires (argent qui n’était pas disponible pour la sécu, les chômeurSEs, les malades, les pauvres…) va continuer la guerre de classe qu’il mène depuis toujours : encore plus de logiques libérales, de fichage, de flicage.

Restructuration du personnel, usines fermées, travaileurSEs au chômage technique ou
licenciéEs…
Pinault (7e fortune de France), qui engrange chaque année plus d’un milliard de bénefs, licencie 672 employéEs de La Redoute et ferme 81 boutiques en France. On prévoit 1 400 suppressions de postes chez Arcelor-Mittal (sidérurgie), 150 à 200.000 dans l’industrie automobile européenne, 2 600 à la SNCF, 30 000 non renouvellements de postes dans la fonction publique... Dans le même temps, l’État avance 1 milliard d’euros supplémentaires pour renforcer son arsenal policier. Voilà qui promet. Pour le patronat, c’est le moment de larguer du lest et de profiter de la couverture médiatique pour faire passer les plans sociaux qui traînaient dans les vieux cartons.

Une guerre idéologique…
Ce qui est pratique avec les “lois immuables du marché”, c’est qu’elles permettent de dissimuler la dimension politique des choses. Où sont les responsables ? Nulle part. Les cycles du marché sont à mettre sur le compte de la fatalité, paraît-il. Mais les magouilles des capitalistes débordent vraiment de trop. Alors en guise de contre-partie pour ceux qui pointeront bientôt au Service du Travail Obligatoire (avec l’arrivée du RSA et la fusion ANPE-ASSEDIC notamment), une vague promesse de “moralisation” du système (sic). Et pour le reste ? On continue comme avant : casse de l’école et des hôpitaux, et toujours plus de prisons en construction. Pour les âmes charitables qui croyaient encore au mythe de l’État social, voilà qui est gênant. Dans ces moments d’offensive capitaliste, l’État joue la pacification et le maintien d’un ordre social toujours plus inégalitaire.

Notre travail n’est pas à prendre !
Ces mêmes politiques de régression sont à l’oeuvre partout en Europe. À l’heure où nos centrales syndicales n’osent pas prononcer le mot de “grève générale” et où leur échéancier de mobilisation ressemble de plus en plus à une stratégie de contrôle de la révolte, ailleurs on s’organise hors des compromis de gestionnaires. En Italie et en Grèce, malgré le black out médiatique, étudiantEs et travailleurSEs battent le pavé conjointement et tentent l’auto-organisation à la base. N’en déplaise aux Chérèque, Thibault et autres, l’enjeu n’est alors pas d’”accompagner” la crise en négociant la prime de précarité à durée indéterminée. Ce qui nous est asséné comme une fatalité doit pouvoir être surmonté dans la lutte, en dehors des sentiers battus d’avance, en dénonçant l’exploitation salariale et l’autoritarisme d’État. Notre travail n’est plus à plus vendre, nos revendications ne sont plus négociables ! Nous voulons tout et tout de suite !

Une des solutions historiques du mouvement ouvrier, c’est l’expropriation patronale et le redémarrage de la production par les travailleurSEs eux-même et pour eux mêmes. Une telle solution a par exemple été mise en œuvre par des milliers de travailleurSEs en Argentine lors de la crise de 2001. Les patronNEs s’étant enfuis avec la caisse, les ouvrierEs n’ont pas attendu un hypothétique (et illusoire) secours de l’État. Ils/elles ont redémarré l’activité, sous forme coopérative, en reprenant collectivement l’outil de travail et en répartissant équitablement les salaires.

Reconduisons la grève générale ! Par l’expropriation et la fédération des luttes, débordons l’Etat et les patronNEs, partageons les richesses à la base et détruisons le profit capitaliste !

GDALE - Groupe D’Anarchistes de Lille et Environs

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