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Édito

samedi 8 février 2003


Samedi 1er février, environ 4 000 personnes ont bravé la neige pour manifester à Lille contre la réforme des retraites. Le même jour, ils étaient au moins autant à Noyelles-Godault contre la fermeture prononcée de Metaleurop. Deux problèmes distincts, une même cause : l’appétit des actionnaires, ceux d’une firme multinationale comme ceux des fonds de pension, qui cherchent à s’approprier encore plus le produit du travail salarié.

Le gouvernement a beau jeu de s’ériger en pourfendeur des patrons voyous, fauteurs de pollutions au plomb comme au pétrole et de licenciements massifs, il tient brillamment son rôle dans la casse sociale généralisée. L’État supprime des milliers de postes dans l’Éducation Nationale. Il va rallonger la durée de cotisation des salariés du secteur public et offrir aux intérêts privés une part du pactole des retraites. Tout en parlant concertation, le gouvernement nie l’expression des salariés d’EDF-GDF qui ont refusé le projet de réforme de leurs retraites, et il réprime dans la violence toute forme nouvelle de contestation organisée. Ne nous laissons pas terroriser, organisons la riposte !