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Solidarité avec les Communautés Zapatistes du Chiapas

lundi 1er décembre 2008


LES ORGANISATIONS, COLLECTIFS SIGNATAIRES DECLARONS QUE :

Lors d’un récent déplacement, la Caravane Nationale et Internationale d’Observation et de Solidarité avec les Communautés Zapatistes du Chiapas a pu constater la récupération de la terre et du territoire

par une partie des communautés zapatistes.

Cette récupération a ainsi rendu possible la construction de l’autonomie politique, avec des formes de gouvernement propres, où c’est devenu réalité que le peuple décide et le gouvernement obéit.

Mais elle a aussi constaté le harcèlement, les menaces et les provocations persistantes afin de freiner, dans un premier temps, et ensuite de mettre fin au processus de construction de cette autonomie.

La militarisation de la zone et la réactivation des groupes paramilitaires dans cette région sont les principaux instruments dont se dote le gouvernement pour y parvenir.

A ces plans, le gouverneur de l’Etat du Chiapas, Jaime Sabines, n’est pas étranger, en dépit de ces déclarations de bonnes intentions. Déclarations qui non seulement ne sont pas mises en application, mais fonctionnent comme une couverture, un visage aimable qui prétend occulter la réalité de cette militarisation.

Or non seulement on ne peut nier la présence des paramilitaires au Chiapas, mais ils ne peuvent agir en total impunité, comme dans les époques antérieures, que sous le couvert et la protection d’un gouvernement étatique complice.

La preuve de tout cela sont les agressions subies, le 29 août dernier, par des bases de soutient zapatistes qui étaient en train de mesurer des terrains récupérés, appelés K’an Akil, dans la Municipalité Autonome Olga Isabel. Ou encore les tentatives d’expulsion, des 30 hectares de terrain, des bases de soutient zapatistes d’Aldama, Municipalité Autonome de Magdalena de la Paz, dénoncées le 25 du même mois.

Ou l’agression le 10 octobre, par des membres de l’Organisation pour la défense des droits indigènes et paysans (OPDDIC) de Carmelino Navarro Jiménez, d’ un enfant âgé de neuf ans habitant la communauté de Bayulubmax, qui dépend de la Commune autonome rebelle zapatiste Olga Isabel (MAREZ Olga Isabel). Ils l’ont grièvement blessé au ventre.

Nous ne pouvons pas non plus oublier les dénonciations réalisées par les prisonniers politiques de « La Voz del Amate », adhérents à l’Autre Campagne et au « Groupe Zapatiste », à propos des injustices dont ils sont victimes et la démagogie du gouvernement étatique qui refuse d’accéder à leurs demandes de remises en liberté et qui nie, en plus, l’existence de prisonnières et de prisonniers politiques.

Pour tout cela, NOUS EXIGEONS des gouvernements de Jaime Sabines et de Felipe Calderon :

 Le démantèlement immédiat des groupes paramilitaires

 La démilitarisation de la zone

 L’arrêt du harcèlement et des agressions aux zapatistes et à leur territoire

 La fin de l’impunité des responsables des agressions

 Le respect des processus d’autonomie des communautés indigènes

 La libération des prisonniers et prisonnières politiques au Chiapas et au Mexique

Signatures :

France Amérique Latine Nord pas de Calais, Asociation Colores Latinoamericanos Lille, Cordillera, Confédération paysanne 59-62, Attac Valenciennes, Attac Roubaix-Tourcoing, UL CNT de Lille, SUD éducation 59/62, Groupe D’Anarchistes de Lille et Environs.