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Les syndicats contre la révolution / Le déshonneur des poètes

Benjamin Péret, Grandizo Munis

(II - E - PER) --> étagère II E — Anarchisme : pensée libertaire

Acratie, 2014, 155 p., ISBN : 978-2-909899-47-3

Suivi de Camus, le révolté du dimanche, A propos de Léon Trotsky, Poèmes

Les « syndicats contre la révolution » forment un tout composite constitué d’articles du plus radical des surréalistes, Benjamin Péret, parus dans Le Libertaire, en 1952, et d’un important envoi critique de Georges Munis écrit en 1960 après sa sortie de prison, en Espagne, où il avait été arrêté pour ses activités révolutionnaires clandestines. Le tout empruntant le titre d’un des articles de Péret.
Le « Déhonneur des poètes » , un classique écrit à Mexico en 1945 est une riposte cinglante à l’infâme anthologie patriotarde et bien pensante intitulée L’Honneur des poètes, publiée clandestinement en 1943 sous l’égide de Pierre Seghers et de Paul Eluard. «  L’honneur de ces “poètes” consiste à cesser d’être des poètes pour devenir des agents de publicité. […] La poésie n’a pas à intervenir dans le débat autrement que par son action propre, par sa signification culturelle même, quitte aux poètes à participer en tant que révolutionnaires à la déroute de l’adversaire nazi par des méthodes révolutionnaires  » résume en substance Péret.

Publier dans le même livre Le déshonneur des poètes et Les syndicats contre la révolution, c’est affirmer haut et fort qu’il n’y a pas deux Péret : le poète et le révolutionnaire.
« Comme poète, Benjamin Péret est parmi les premiers surréalistes, comme révolutionnaire, parmi les premiers communistes  ; révolutionnaire il était le contraire d’un politicien, poète l’opposé d’un littérateur !  » a dit de lui G. Munis.
Et de fait, les deux textes intitulés Les syndicats contre la révolution sont le fruit d’un travail et d’un échange entre deux hommes qui participèrent ensemble à bien des combats contre les horreurs de ce milieu du XXe siècle : les guerres, le fascisme, le stalinisme, le colonialisme et les impostures réformistes et social-démocrates.
Il ne saurait exister de pensée et/ou de poésie révolutionnaires dignes de ce nom qui n’aillent à contre-courant de toutes les idéologies dominantes et idées reçues.

Préface de Jean-Jacques Lebel



 
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