Cahiers de l’Institut d’Histoire des Pédagogies Libertaires n° 2
A la mort de sa femme, dont il était séparé depuis plusieurs années, Sébastien de Ribiès recueille ses quatre enfants et les emmène vivre avec lui dans son domaine provençal. Ces jeunes gens découvrent que Ribiès, ancien juge qui a jeté sa robe aux orties, vit en dehors de la société, refusant autant que possible de collaborer à son fonctionnement générateur d’injustice et de guerre. Tandis que Léopold et Eugénie rejettent ce mode de vie, Berthe et Gustave essaient de comprendre la pensée de leur père. Cela se terminera mal pour à peu près tout le monde : la société broie ceux qui tentent d’être justes, et ceux qui sont à leur contact sombrent dans la névrose. A l’heure de son supplice, il restera au réfractaire total la satisfaction d’avoir pu créer, dans le peu de temps qu’il lui fut donné à vivre, l’œuvre d’art unique où l’éthique rejoint l’esthétique : soi-même.
Contributions de Michel Décaudin, André Simon et J.P. Caro.
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