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La civilisation et le travail

Morris,William

(2013)

(XXIX - MOR) --> étagère XXIX — Travail

Éditions Le passager clandestin, novembre 2013, 144 p., 11x17 cm, ISBN : 978-2-369350-01-9

La civilisation et le travail
Une critique en règle du productivisme industriel et une réflexion limpide sur la valeur réelle du travail dans les sociétés dites civilisées
de William Morris
Préface de Anselm Jappe

Le passager clandestin poursuit le travail de redécouverte de William Morris qu’il avait entrepris en 2010 avec Comment nous pourrions vivre, en publiant deux conférences du socialiste anglais, dont la seconde était jusque-là inédite en français ; « Travail utile et vaine besogne », et « Des origines des arts décoratifs », prononcées en 1884 et 1886 et réunies ici sous le titre La civilisation et le travail, avec une préface d’Anselm Jappe.

Designer textile, imprimeur, écrivain, peintre, architecte… William Morris (1834-1896) considérait l’ordre social capitaliste et le système technique comme les deux sources principales et convergentes du malheur moderne. Dans ces deux conférences, il instruit le procès des logiques d’exploitation et de gaspillage de ce qu’il nomme la « civilisation ».

Aux tâches répétitives et dépourvues de sens et à la consommation de pacotilles inhérentes au productivisme capitaliste – ces « fardeaux que nous avons coutume, aujourd’hui, d’appeler richesses » –, Morris oppose une vision du travail héritée des arts populaires, où l’artisan, maître de tous les aspects de son art, connaît à la fois un repos abondant, le plaisir créatif et la satisfaction de faire œuvre utile à la communauté.

Avec une acuité qui nous laisse stupéfaits quand nous le lisons 130 ans plus tard, William Morris critique les conditions du travail dans les usines, les formes artistiques créées par le capitalisme, la publicité (qui était encore à ses tout premiers débuts !), la production des faux besoins et désirs, l’esprit de concurrence universelle… En visionnaire, il montre que le travail moderne n’est exécuté qu’en vue de l’accumulation de cette richesse abstraite qu’est la valeur ; et note, avec une perspicacité rare à son époque, les effets désastreux de la domination de la nature sur la nature même ! D’autres aspects de sa pensée étonneront encore par leur actualité, que ce soit sa polémique contre la restauration des bâtiments du passé et la destruction du patrimoine architectural au nom de sa sauvegarde, sa méfiance envers les « experts », son rejet de l’État et de la politique…

Une invitation vigoureuse et profonde à repenser le travail !



 
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