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Slogans

Soudaïeva, Maria

(2004)

(XVI - D - SOU) --> étagère XVI D — Littérature : poésie

Éditions de l’Olivier, 2004, 112 p.

Maria Soudaïeva décrit un monde soumis au chaos et à la plus extrême violence. D’où viennent les voix barbares dont elle reproduit prières, slogans, appels, exhortations ? Les enjeux et les objectifs indiqués ont peu à voir avec la culture humaine les conflits évoqués par les combattantes mettent en péril des civilisations inconnues les techniques de combat impliquent des adversaires à la morphologie monstrueuse…

Une fois admise cette plongée dans l’indéfinissable, on est saisi par le caractère familier des sentiments et des gestes que le livre met en scène. Soudain plus rien n’est ni étrange ni étranger. Car c’est bien à nous que s’adressent ces murmures et ces cris qui parlent de peur et de solitude, de guerres et de souffrances insupportables, de mort, mais aussi de beauté et d’espoir, allant avec constance vers l’ultime slogan : « Les mauvais jours finiront ! »

Maria Soudaïeva est née en 1954 à Vladivostok d’un père russe et d’une mère coréenne. Dans le cadre de missions que son père géologue effectuait hors de l’URSS, elle a vécu en Corée et en Chine, mais surtout au Viêtnam où elle a passé son enfance. Elle a longtemps séjourné à Hanoi et y a appris le français. De santé fragile, souffrant de troubles psychiques, elle a souvent été hospitalisée. Les séjours en milieu psychiatrique l’ont rendue particulièrement sensible au monde de la maladie mentale, que l’on retrouve dans tous ses livres, associé à un monde totalitaire fantasmatique et à une réflexion sans complaisance sur le socialisme réel dans lequel elle a été élevée. Ses études ont été contrariées par les voyages et les périodes d’hospitalisation. Après le lycée, elle a suivi un premier cycle de biologie qu’elle n’a pas terminé. Très douée en langues, elle a travaillé dans divers bureaux touristiques comme guide-interprète, en URSS et, après la disparition de l’URSS, au Viêtnam. En compagnie de son frère, Ivan Soudaïev, elle a composé pendant la perestroïka des poèmes et un roman, Un dimanche à l’Orbise ( Voskresenie na Abakanie ), dont des extraits sont parus dans une revue underground d’Extrême-Orient.



 
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