Traduit de l’espagnol (Mexique) par Anna Touati
La musique a-t-elle le pouvoir d’abattre les murs d’une prison ? C’est avec cette question en tête que les réalisateurs du film documentaire se sont rendus dans cinq prisons de la ville de Mexico et y ont rencontré des prisonniers musiciens. Qu’ils jouent du rock, du rap, des rancheras, de la salsa, tous parlent de leur quotidien : la corruption de tous les échelles de la prison, la surpopulation carcérale, l’hygiène déplorable, etc. Le livre, enrichi de nombreuses photographies originales, éclaire le film sous un jour nouveau. En suivant le parcours de ces prisonniers, en racontant leurs histoires et leur manière de survivre au jour le jour, Du braquage au violon, nous offre des éléments essentiels pour comprendre comment la vie en prison s’organise et vient ébranler de fait notre conception de l’enfermement, là-bas comme ici.
Le film
Du braquage au violon (Música para después de un asalto)
Production En La Linea, Mexique, 2011
Durée : 83 minutes
Langue : espagnol
Sous-titres : français
Le film nous plonge dans l’univers carcéral mexicain par le biais de la création musicale des détenus dans cinq prisons de Mexico. Il nous montre comment les prisonniers composent, donnent des cours, jouent d’un instrument dans un milieu où règnent l’absence d’intimité, la corruption et la violence. La musique est au cœur de leur vie : elle joue un rôle central dans leur réclusion et leur quête perpétuelle de liberté, et leur permet de gagner quelques pesos pour subsister. Qu’ils jouent du rock, du rap, des rancheras, de la salsa, tous ces genres de musique composés en prison sont le fruit du langage canero, cet argot carcéral qui témoigne de la dureté du quotidien des enfermés. Du braquage au violon. Une des bandes originales des prisons mexicaines.