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Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914

Davranche, Guillaume

(2014)

(III- DAV) --> étagère III — Antimilitarisme

Davranche, Guillaume. — Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914 / préf. Miguel Chueca. — Paris : Libertalia ; Montreuil : Insomniaque, 2014 [nov.]. — 543 p. : ill. ; 22 cm.

P.-S.
Bibliogr. Index thématiques. Table détaillée. — Impr. La Source d’Or (Clermont-Ferrand). — ISBN 978-2-918059-54-7

Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)

Trop jeunes pour mourir. Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914) raconte l’histoire de l’opposition ouvrière à la montée vers la guerre, et notamment celle de sa fraction antimilitariste et « antipatriote » la plus radicale, incarnée par la Fédération communiste anarchiste (FCA), qui menace ouvertement de « saboter la mobilisation ». Animée par de jeunes ouvriers révolutionnaires de la « génération de 1906 », cette organisation était jusqu’ici très mal connue, n’ayant fait l’objet d’aucune étude spécifique.

En suivant le fil rouge de la FCA, ce livre dévoile le contexte de l’avant-guerre, souvent éclipsé par le cataclysme de 1914, et explore le mouvement ouvrier d’alors : son organisation, ses passions, ses fractions, ses controverses, ses petites et ses grandes luttes.

Il fait le récit des grèves des PTT en 1909, du rail en 1910, du bâtiment en 1911, marquées par le sabotage des lignes de communication et par la « chasse au renard ». Il narre les grandes affaires : Ferrer, Aernoult-Rousset, Métivier, Bonnot. Il raconte l’enthousiasme de la FCA pour la Révolution mexicaine, six ans avant la Révolution russe. Il explique la force motrice qu’a représenté l’hebdomadaire La Guerre sociale, adoré puis renié par les révolutionnaires. Il aborde la résurgence de l’antisémitisme et de l’antimaçonnisme en 1911, et les affrontements du Quartier latin.

Le livre explore également une période négligée du syndicalisme révolutionnaire français, alors que l’âge « héroïque » de la CGT (1901-1908) est révolu et que, frappée par l’État, elle se déchire sur la stratégie à adopter. Il pointe la montée des femmes et de la « main d’œuvre étrangère » dans le débat syndical à cette époque. Enfin, dans un climat militariste et belliciste que l’on peine aujourd’hui à imaginer, il détaille la répression contre les syndicalistes et les anarchistes : le retour des « lois scélérates » de 1894, la menace du bagne militaire (« Biribi »), du Carnet B et du peloton d’exécution.



Sommaire :
Paris ouvrier, 25 février 1909 — Dans l’ombre d’Hervé : la Fédération révolutionnaire (1909) — Controverse sur le Parti révolutionnaire (printemps 1910) — La clarification (1911) — Agadir-Tripoli : la guerre est déjà là (été 1911) — L’épopée tragique des « bandits en auto » (printemps 1912) — L’essor de la Fédération communiste anarchiste (1912) — Guerre ouverte avec « Hervé-la-Déroute » (été 1912) — Les Balkans s’enflamment (automne 1912) — Les « bandits en auto » : épilogue politique (hiver 1913) — La FCA et les femmes [Thérèse Taugourdeau...] — La lutte contre la loi de trois ans (printemps 1913) — Succès inattendu du congrès national anarchiste (août 1913) — Opposants au sein de la CGT (automne 1913) — Une période nouvelle (printemps 1914) — Dix journées dramatiques (25 juillet-4 août 1914)

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