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Militant de l’indépendance algérienne : mémoires, 1921-2000

Mechati, Mohamed

(2012)

(XIII - D - MEC) --> étagère XIII D — Colonialisme et Guerre d’Algérie ?

Mechati, Mohamed [Miššāẗī, Muḥammad (1921-….)]. — Militant de l’indépendance algérienne : mémoires, 1921-2000. — Bruxelles : Tribord, DL 2012. — 171 p. ; 22 cm. — (Manifeste).

En appendice, choix de documents. — ISBN 978-2-930390-35-2

Sur un ton banal, comme le font chaque année nombre de retraités ordinaires, Mohamed Mechati égraine ses souvenirs. Sauf que la vie de Mohamed Mechati n’a rien de banal et il n’est pas un retraité ordinaire.

Le livre vaut d’abord pour sa rapide première partie. La vie d’un enfant né dans une famille pauvre de Constantine en 1921 sous occupation coloniale, la vie quotidienne, l’éveil nationaliste, l’apprentissage, puis l’engagement dans l’armée, la campagne de Tunisie, celle d’Italie, le débarquement en Provence et la libération de Marseille avec le 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, la campagne d’Alsace et l’entrée en Allemagne.

C’est à Marseille, sur le chemin du retour, qu’il apprend les massacres de Sétif. Il quitte l’armée. Il a 24 ans une autre vie commence.

C’’est la vie d’un militant qui s’engage au Parti Populaire Algérien (PPA), puis dans son organisation spéciale, puis les divisions croissantes du mouvement national. Il fait partie de la fameuse réunion dite des "22" qui en juin 1954 sous la direction de Mohamed Boudiaf est considérée comme ayant décidé du déclanchement de l’insurrection. Il fait aussi partie du groupe dit" de Constantine" qui trouve la date du 1er novembre prématurée et souligne la non-organisation.

Puis c’est le démarrage de la Fédération de France du FLN et de son OS*, la clandestinité, les affrontements sanglants entre militants du FLN et du MNA, la prison pendant 5 ans, la maladie. Les divisions au sommet de l’appareil, les désillusions avant même l’indépendance, à nouveau la prison en Algérie. Son regard sur l’échec du mouvement national algérien à construire une nouvelle société qui ne soit pas marquée des stigmates du colonialisme. Echec qu’il fait remonter aux conditions même de la création en France, dans l’immigration, de l’Etoile Nord africaine en 1926.

Mohamed Mechti ne prétend pas faire œuvre d’historien. Il fait parler sa mémoire. Il ne s’appuie – et pour cause – que très rarement sur des documents ou des archives. Il dit sa vérité, sans jamais s’autojustifier et sans se donner le beau rôle.



 
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