– essai politique -
La presse en a parlé :
« Un livre aussi original qu’important dans l’histoire des luttes contre les violences et les discriminations en France. »
Politis (avril 2007)
« Ici, point de langue de bois : il convient de dire ce que l’on veut ; il convient de dire contre quoi on lutte ; il convient de dire où l’on se situe intellectuellement et philosophiquement ; bref, il convient de dire quelle est sa propre conception de la liberté, voire son propre combat "féministe". […] Outre les vraies questions politiques et philosophiques qu’il pose, ce petit livre élégant et très didactique a aussi le mérite d’interroger les frontières de la prostitution en méditant sur le salariat à l’ère capitaliste. »
Fnac.com (février 2007)
Texte de 4e de couverture :
Non, nous n’avons pas de proxénètes.Non, nous n’avons pas été violées dans notre enfance, ni par la suite.Non, nous ne sommes pas toxicomanes.Non, nous n’avons jamais été forcées de nous prostituer.Non, nous n’avons pas d’angoisse post-traumatique.Non, nous ne sommes pas malheureuses.Oui, nous avons une vie sentimentale.Oui, nous avons des amies et des amants.Oui, nous sommes engagées dans la lutte contre les discriminations.Oui, nous exerçons un métier stigmatisé.Oui, nous avons choisi ce métier.Oui, nous voulons les mêmes droits que tous les citoyens de ce pays.NOUS SOMMES DES PUTESET NOUS EN SOMMES FIÈRESMaîtresse Nikita & Thierry Schaffauser
L’ouvrage :
En rencontrant d’autres putes de toute l’Europe, les auteurs ont pris conscience qu’elles appartenaient à une communauté. Il était temps pour elles que la richesse des outils forgés par les mouvements féministes et homosexuels puissent nourrir l’expression d’une nouvelle parole minoritaire, une parole à la première personne retournant l’insulte en fierté.
C’est sûrement le sens de la publication de Fières d’être putes.
Écrit par deux prostituées à l’origine du groupe activiste « les-Putes » créé à Paris en mars 2006 et de la « Pute Pride » de Paris, l’ouvrage dénonce en premier lieu ce que les auteurs nomment « la putophobie ».
Répliquant aux différentes lois prohibitionnistes, mais aussi aux discours d’associations abolitionnistes, les auteurs argumentent de manière concrète la question de savoir pourquoi ces différentes composantes doivent s’analyser comme appartenant à un même champ, celui des « putophobes ». Les auteurs nous amènent dans un second temps sur les questions de genre et, après avoir déconstruit les discours bien-pensants, en arrivent à une seule réponse : on ne peut opposer le féminisme et les putes, car il existe et doit exister un féminisme pute. Enfin, pour répondre aux problèmes quotidiens auxquels sont confrontées une grande partie de leurs « sœurs », Fières d’être putes, ouvrage politique, jette les bases d’un programme de revendications concrètes à destination des politiques. Savoir si elles seront entendues...