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La Révolution sioniste est morte : voix israéliennes contre l’occupation, 1967-2007

Warschawski, Michel

(2007)

(XV - REV) --> étagère XV — International

La Fabrique, 2007. 160 p. ; 20cm

ISBN2-913372-64-3

Textes choisis et présentés par Michel Warschawski

4e de couverture

Les 27 textes rassemblés dans ce livre racontent une histoire, celle de la lutte de citoyens de l’État d’Israël contre l’occupation de la Palestine. Elle commence dès les premiers jours suivant la guerre de 1967, elle n’a jamais cessé et elle continue aujourd’hui. Elle a été, elle est encore menée surtout par des Juifs, mais aussi par des représentants de ceux qui se nomment les Palestiniens d’Israël.

Les auteurs de ces textes sont des journalistes, des politiques, des écrivains, des poètes, ou simplement des femmes et des hommes que l’on dirait ordinaires s’il ne fallait pas tant de courage pour s’exprimer comme ils/elles le font.

Le ton de ces textes peut surprendre, surtout en France où la prudence est plus que jamais de mise concernant la critique de la politique israélienne. Shulamit Aloni, qui fonda le parti Meretz et fut ministre de l’Éducation de Rabin, met en parallèle la volonté de ne pas voir chez les Israéliens avec celle des Allemands sous le nazisme. Yeshayahu Leibowitz, biochimiste et théologien, explique que le refus de servir dans les territoires occupés pourra remettre en cause le « consensus national-fasciste » qui domine la société israélienne. Yehouda Elkana, ancien directeur de l’institut Van Leer de Jérusalem, incite à cesser de « s’occuper du matin au soir de symboles, de cérémonies et de leçons à tirer de la Shoah ». Dans une lettre ouverte à Shimon Pérès, Gideon Levy, journaliste de Haaretz, écrit : « Tu continues à servir dans un gouvernement qui a du sang sur les mains, encore occupé à tuer, à emprisonner et à humilier, et tu es un partenaire de tous ses agissements, y compris les pires. » Avraham Burg, qui fut président de la Knesset, intitule son article : « La Révolution sioniste est morte ».

À ceux qui trouveront qu’il y a quelque chose de déprimant dans cette lutte si longue et apparemment si infructueuse, on peut faire deux réponses. La première, c’est que sauver l’honneur n’est pas rien. La seconde, c’est qu’il a fallu sept tours pour que les trompettes fassent tomber les murailles de Jéricho.


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