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Un café…liégeois, cela vous dit ?

Week-end « Vivre à Liège »

vendredi 24 janvier 2003 (00 h 00)


Que vous soyez engagés dans une association, dans une lutte, dans un projet qui s’inscrit dans votre quartier, ou que vous désiriez aborder ces questions avec d’autres, convaincus qu’il ne s’agit pas de laisser à d’autres le soin de prendre des décisions qui nous concernent, l’équipe de la Casa Nicaragua vous propose de vous retrouver.

Les 24-25 janvier 2003, bloquez cette date dés à présent : Rencontres, Débat, Fête, week-end « VIVRE À LIÈGE », à la Casa Nicaragua, rue Pierreuse.

« On n’est pas le produit d’un sol, mais de l’action qu’on y mène ». F.M. Castan

Vivre (et non résider) dans une ville qui nous ressemble, affronter (et non éviter) les problèmes et les conflits qui surgissent, parler de nos projets pour qu’ils se développent, tels sont les thèmes que nous voudrions approfondir au cours d’un WE de rencontre, de fête et de débat consacré à la vie en ville.

La modernité perd la mémoire !

Depuis plus de dix ans, des habitants et des habitantes de la rue Pierreuse luttent contre l’extension du palais de justice et la construction d’une tour qui mettraient leur quartier à l’ombre. Ils se sont battus contre les projets scandaleux de la place Saint-Lambert, qui se trouve à deux pas de leur quartier, contre l’arrogance des urbanistes et des politiciens qui ont pris possession de la ville au mépris de ses habitants.

Des travaux interminables ont tué des quartiers, et ceci volontairement. Sainte-Marguerite en a trop souffert. On en a chassé tous les indésirables ou ceux qui ne comptent pas mais qui donnaient au quartier toute sa vie. Dans le quartier des Guillemins, des rues entières disparaissent pour satisfaire des projets pharaoniques, TGV et modernité obligent. On soigne le centre-ville, c’est-à-dire un centre de commerce vidé d’habitants, et on méprise la vie de quartier. Une ville ou le piéton est menacé dès qu’il met le pied dehors, et plus encore la nuit à cause de no man’s land sinistres, n’est pas une ville ou il fait bon vivre.

Une ville pour qui ?

À Liège, les intérêts financiers et commerciaux dominent la vie publique et désintègrent l’essentiel du tissu urbain. Mais nous ne sommes pas des consommateurs-automobilistes. Nous sommes des hommes et des femmes qui nous identifions à notre ville, qui avons une histoire et qui voulons un lieu oû puissent se développer et se rencontrer des activités et des individus différents.
La volonté de chasser du centre ville les petites gens est constante dans tous les plans d’urbanisme depuis 150 ans en Europe. Il s’agit d’expulser une plèbe qu’on dit dangereuse, et de constituer une image de la ville plus conforme à la conception mercantile de l’urbanité. Nous ne voulons pas de cette ville-façade. Nous voulons être fiers de notre ville et heureux d’y habiter, non parce que nos voisins argentés aiment venir y lécher les vitrines, mais parce que ce qui attire les hommes et les femmes c’est l’esprit d’un lieu vivant.

La Casa, une maison, une association dans un quartier

Occupée depuis plus de 15 ans, la Casa Nicaragua n’est pas qu’une maison ancienne qu’on a défendue. Elle vit et est animée par l’action et l’esprit de ceux qui y sont engagés bénévolement. Elle soutient des projets communautaires et autonomes au Nicaragua, au Chiapas, au Rwanda, Elle est disponible pour d’autres groupes qui défendent un esprit similaire. La Casa est un projet, un pari en soi : c’est un lieu inscrit dans un quartier, c’est aussi une association qui ne se veut pas repliée sur elle-même, d’où son nom « Pierreuse et ailleurs ».
Que ce lien avec le quartier de Pierreuse soit effectif est une de nos préoccupations. Pierreuse fait partie de Liège, au même titre que le quartier Nord, qu’Outremeuse, le Laveu, les Vennes, Sainte-Marguerite, Droixhe et bien d’autres. Nous voulons créer des liens avec d’autres quartiers qui ont leur propre dynamique et leurs préoccupations.