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Solidarité !

La pénitentiaire ne peut pas tout se permettre !

dimanche 12 janvier 2003


Christophe effectue une longue peine à la Maison d’Arrêt de Douai. Il est en butte aux brimades de l’administration pénitentiaire en raison de ses idées anarchistes et de son refus de se laisser briser. Ne les laissons pas faire !

Enfermé depuis déjà plus de 4 ans, Christophe est régulièrement déplacé de maison d’arrêt en maison d’arrêt alors qu’il devrait être en centre de détention. Chose qui lui a été refusée. Il se retrouve alors à la M.A. de Douai en juillet de cette année. Il fait alors une demande pour suivre une formation qui lui est refusée, ensuite une demande pour aller en classe qui est refusée également. Il s’est alors taillé les veines pour protester contre le refus de formation et d’affectation en centre de détention et en solidarité avec les prisonniers turcs en grève de la faim contre l’isolement cellulaire. Résultat : une ordonnance du psychiatre pour prise immédiate de médicaments devant les infirmières.

Christophe n’a jamais renié ses opinions anarchistes ce qui lui vaut les foudres de l’administration pénitentiaire. Par exemple, son courrier est régulièrement censuré. Que ce soient des fanzines, journaux ou lettres, l’administration lui refuse sous prétexte que « les journaux comportaient des images douteuses et des passages écrits n’allant pas dans le sens de sa réinsertion. » Même les lettres qu’il souhaite envoyer lui sont retirées. Le 21 décembre, on lui a appris qu’il était rayé de l’activité journal sans autres explications. Il a alors décidé d’entamer une grève de la faim et de la soif en protestation. Le directeur de la M.A. de Douai l’a reçu le 23 décembre et lui a affirmé que ses idées politiques était incompatibles avec l’activité journal, réservé à la réinsertion !! On lui aussi dit que tout ce qui aurait attrait à l’anarchisme ne passerait pas. Le 24, le brigadier est venu lui signifier qu’une lettre envoyée à l’Anarchist Black Cross était saisie « à cause de propos outrageants de l’un des textes ». Mis à bout par ce nouveau refus, une altercation a éclaté. Il est passé au prétoire et est condamné le même jour à 20 jours de mitard plus 15 jours qu’il avait en sursis.

Il est actuellement enfermé au mitard et ce jusqu’au 28 janvier. Quel est le sens du mot « réinsertion » si souvent utilisé par l’administration pénitentiaire alors qu’on lui refuse une formation ou de participer au journal ? Depuis quand la prison serait-elle un moyen de réinsertion sociale ? Les soi-disant moyens mis en oeuvre ne sont que pure hypocrisie et ne servent que de moyens de contrôle supplémentaires afin de rendre docile les détenus, sous prétexte d’avoir accès à l’atelier, à une activité... ceci afin d’être mieux noté et espérer ainsi obtenir une permission ou une libération conditionnelle. Et si le détenu se rebelle, il existe tout un arsenal répressif supplémentaire : isolement, censures, tabassages. Nous ne sommes pas là pour faire le procès des prisons - car le jugement serait vite prononcé - mais pour rappeler à l’administration pénitentiaire qu’elle ne peut pas toujours tout se permettre impunément sans qu’il y ait de réaction de solidarité !

Nous exigeons sa sortie immédiate du mitard ainsi que l’arrêt de tout harcèlement discriminatoire envers Christophe comme envers tout autre détenu !

Pour que ça rentre dans leur tête, n’hésitez pas à appeler :

Maison d’Arrêt de Douai :
tél : 03.27.87.08.46
Fax : 03.27.96.87.12

le Comité de soutien à Christophe

Ce tract a été distribué devant la maison d’arrêt de Douai le samedi 12 janvier