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édito

novembre 2002


Le gouvernement Raffarin engraisse patrons et classes supérieures aux dépens du reste de la population : baisse des cotisations patronales et de l’impôt, attaques sur le temps et les conditions de travail, permis aux patrons de licencier plus facilement… Sans oublier la casse des services publics, poursuivant une politique menée conjointement avec la gauche depuis 20 ans sous les auspices de l’Union européenne. Accompagnant cette dérégulation sociale généralisée qui ne crée que de la misère, l’État revient aux vieilles méthodes : « surveiller et punir » les classes laborieuses comme au bon vieux temps du capitalisme émergent. Cette gestion sécuritaire de la misère se traduit par une répressiontoujours plus féroce des mouvements sociaux et des hausses formidables de budget (10 milliards pour l’intérieur et pour la défense).

Comme toujours, la gauche a préparé le terrain, notamment avec les Contrats Locaux de Sécurité et la Loi sur la Sécurité Quotidienne (LSQ), votée il y a un an en pleine paranoïa antiterroriste. Loi d’exception que Sarkozy se propose de pérenniser et de compléter avec la Loi sur la Sécurité Intérieure (LSI).

Peut-être faudrait-il s’estimer heureux de cette politique de la matraque contre les classes dangereuses ici-bas. En Côte d’Ivoire, c’est la politique de la canonnière qu’appliquent avec zèle les militaires français. Ce qui nous promet beaucoup de réfugiés que le gouvernement va vouloir expulser. Dur métier que celui de matraqueur : quand on commence, on ne peut plus s’arrêter !


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