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Édito de La Brique n° 1 (mars-avril 2007)

lundi 23 mai 2016


Voir en ligne : http://www.labrique.net/index.php/t...

C’est quoi cette histoire de Brique ?

À celles et ceux qui en ont assez de voir toujours les mêmes faire le tour des plateaux de télévision, puis passer à un débat radiophonique et s’étaler encore dans les colonnes d’une presse des bonnes nouvelles. À celles et ceux qui en ont marre du mépris du peuple, des chômeurs et des chômeuses, des immigré(e)s ou des gens engagés... Bref, à celles et ceux qui en ont assez du cirque des médias dominants et bien-pensants, ce journal est fait pour vous !

Pourquoi La Brique  ?

Parce la presse locale et alternative n’est pas encore assez répandue dans le Nord. Une Brique aussi parce qu’il nous semble possible de faire une autre information à Lille devant le déferlement des gratuits et la présence de médias à la solde des puissants. En ce sens, nous voulons, prendre l’exact contre-pied de tout ce que ne fait plus une profession journalistique mise au service des élites, de droite comme de gauche.

Un n’autre journalisme

C’est pourquoi La Brique fonctionne sur un modèle horizontal (pas de rédac’ chef ni de directeur ou directrice de publication, chacun(e) responsable devant la loi, devant son lectorat) et collectif (relectures collectives sur les articles, discussions sur les propositions de sujets, enquêtes ou reportage en binôme). Nous nous basons sur différents principes : autogestion, rotation des tâches, propriété collective, responsabilité et pleine conscience de ses actes, transparence, usage de la parole et du consensus comme règlement des conflits.

La Brique est un journal indépendant, financé par ses lecteurs. La publicité y est hors-la-loi. Nous ne sommes liés à aucune organisation politique et nous saurons nous opposer à la fois aux patrons qui plastronnent, à la droite qui les engraisse et à la gauche qui les courtise.

Nos objectifs ne peuvent se résumer en quelques mots tant les choix de sujets sont le fruit des volontés individuelles et de l’actualité qui nous touche. On pourrait dire simplement, pour résumer, que nous voulons rendre la parole à celles et ceux que les journalistes ont voulu enterrer sous leur mépris. Nous démontrerons, dans la limite de nos capacités, les intérêts communs des gens et des peuples que les puissants s’emploient à opposer. La transformation sociale n’est pas seulement souhaitable : elle nous semble nécessaire ! Avec ce journal, nous voulons apporter notre part à à ce changement.

« C’est comme ça, on n’y peut rien »

Devant un discours défaitiste rabâché depuis plusieurs années par les médias, nous informerons sur l’information, ses dévoiements, ses cadors (La Voix du Nord par exemple). Nous n’épargnerons ni les projets qui nous semblent dégueulasses (du casino au commissariat) ni les personnes qui sont derrière ces projets (leurs marchands comme les responsables politiques).

Parce que nous refusons l’esprit de résignation face au « tout-libéralisme », nous essaierons de remettre en lumière les gens et ce qu’ils peuvent penser de leur lieu de vie ou de travail. L’un des buts étant d’amener les personnes à se mobiliser, à donner leur avis, sur des sujets, des faits, des projets qui les concernent ou qu’ils ou elles se prennent sur le coin de la gueule (Lille3000 par exemple).

Le mot d’ordre ? Amusons-nous !

Avec des papiers variés (reportage, interviews, portrait, brève, chronique etc.) et une place faite à la photo et au dessin, nous avons l’ambition de permettre aux gens de reprendre en main leur sens critique. La ligne éditoriale est réalisée à partir de notre texte fondateur, sorte de charte d’intentions et d’engagements, à la fois collective et individuelle, visant à limiter non pas notre liberté d’expression, mais bien l’accès à nos propres démons, éventuels. Dans cette optique, la contradiction entre journalistes et la pluralité des points de vue sont le gage d’une ouverture d’esprits rare en ce bas monde de la Presse. Nous ne nous priverons pas d’en user ! Retour ligne automatique Enfin, on essaiera de ne rien sacrifier à la vérité, mais avec suffisamment d’humour pour donner un peu le goût de lire. Si on ne résistait pas dans la joie, au nom de quoi le ferions-nous ?

Collectif de rédaction