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édito

juin 2000


Souvent l’adjectif féministe provoque deux réactions : soit il agace, exaspère ou énerve, soit il fait sourire. Car pour beaucoup, la lutte féministe est dépassée, à ranger au rayon des excès des années 70 avec le patchoulis et les pat’def... « Aujourd’hui, ça y est, la femme est l’égale de l’homme ! »

Et pourtant, le patriarcat (système où le pouvoir politique, économique, social et sexuel est organisé par et pour les hommes) est toujours la valeur fondatrice des relations entre les individu-e-s, que ce soit au travail, dans le privé, dans l’éducation, dans le langage, par rapport aux institutions... Les femmes sont toujours traitées comme inférieures aux hommes, exploitables et corvéables à merci.

L’injustice est flagreante et nous en sommes, toutes et tous, témoins et acteurs au quotidien.

Le système capitaliste a bien intégré les usages patriarcaux qui le précédaient. Ce n’est pas en luttant seulement contre le capitalisme qu’on supprimera l’oppression dont sont victimes les femmes.

C’est pourquoi il est indispensable pour nous, structures associatives, syndicales, etc. qui luttons contre les injustices, les inégalités et le non-respect des droits, de nous investir pleinement dans la lutte anti-patriarcale.

Ce site reprend les textes de la version papier. Il peut comprendre toutefois des articles inédits que la place ou le temps ne nous ont pas permis d’inclure dans le « quatre pages ». De même, les articles imprimés peuvent se retrouver ici dans des versions plus complètes ou plus développées.