Mai 1974, les GARI défrayent la chronique avec l’enlèvement d’Angel Baltasar Suarez, le directeur de la Banque de Bilbao à Paris, et avec une série d’attentats à l’explosif contre les intérêts économiques de l’Espagne et les représentations du franquisme.
Le but revendiqué est sans ambiguïté : exiger la libération des prisonniers de l’ex-MIL (Movimiento Ibérico de Liberación).
En effet, deux d’entre eux risquent la peine de mort par le garrot comme l’a subi à Barcelone deux mois auparavant leur compagnon de lutte Salvador Puig Antich.
Les GARI sont avant tout une coordination de groupes autonomes et d’individus de la mouvance libertaire en France, pour qui les protestations classiques de solidarité semblent insuffisantes pour empêcher les condamnations à mort.
Si, au cours de l’été, la coordination décide l’auto-dissolution, les arrestations de certains de ses membres, la solidarité aux inculpés et les procès (en 1981) vont prolonger la « vie médiatique » des GARI pendant plusieurs années.