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Le Socialisme sans le progrès

MacDonald, Dwight

(2011)

(XVII B - MAC) --> étagère XVII B — Marxisme : critique du marxisme

Le socialisme sans le progrès / Dwight MacDonald ; Andrea Caffi ; trad. Célia Izoard. — Paris : La Lenteur, 2011. — 212 p. ; 21 cm.

Titre original : The Root is Man (1946). — ISBN : 978-2-952778-07-7

The Root is Man fut d’abord publié en tant qu’article en 1946 dans la revue américaine Politics. Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, Dwight MacDonald entreprend un bilan sans concession du projet marxiste d’émancipation : que reste-t-il du socialisme, et même de la démocratie, après trente ans de guerre industrielle, de dictatures totalitaires, de centralisation étatique ? Et peut-on encore croire que la science fasse progresser l’homme, après l’invention des gaz de combat, des camps d’extermination et de la bombe atomique ?

Dans l’atmosphère d’optimisme engendrée par la victoire des Alliés sur le IIIe Reich — et dans l’euphorie qui gagne les rangs d’une partie de la gauche, du fait du prestige acquis par l’URSS pendant le conflit avec Hitler —, le diagnostic de MacDonald tranche sérieusement. Selon lui, le totalitarisme n’a pas été vaincu au cours de l’année 1945 ; des traits essentiels des sociétés fascistes et staliniennes se sont installés durablement au cœur de la civilisation moderne, contaminant pour ainsi dire les démocraties occidentales, bien que celles-ci aient le mérite non négligeable de respecter à peu près les libertés civiles. Un tel diagnostic n’est certes pas complètement isolé : il converge en profondeur avec les analyses des auteurs de l’École de Francfort, de Hannah Arendt, de Günther Anders ou de George Orwell, intellectuels qui ont en commun d’être quasiment « inclassables » politiquement et d’avoir été très peu écoutés de leur vivant.
Pour MacDonald, l’urgence politique de cette époque est la mise au rencart du clivage droite-gauche, hérité du XIXe siècle et discrédité par les événements survenus à partir de 1914. The Root is Man met en évidence les points communs fondamentaux qui rapprochent les partisans du Progrès issus des deux camps : la croyance inconditionnelle dans les bénéfices de l’activité scientifique et de l’innovation technique ; la soumission au productivisme et à la compétition économique (ce qu’on appelle aujourd’hui : le dogme de la croissance) ; la priorité donnée à la collectivité sur l’individu — tout en prétendant libérer l’individu de toutes les vieilles tutelles, le Progrès consiste le plus souvent à accroître l’efficacité de l’organisation sociale plutôt que l’autonomie des personnes et des communautés de base. Plus de soixante ans après, ces remises en question n’ont rien perdu de leur pertinence.

I. Le marxisme est obsolète
La fin du clivage gauche-droite
Le monde d’aujourd’hui
Le marxisme en question
Le mirage de la révolution prolétarienne
Le collectivisme bureaucratique, la "troisième voie"
La lutte des classes et la guerre moderne
II. Progressisme et radicalisme
Méthode scientifique et jugement de valeur
Le marxisme et les valeurs : trois textes commentés
L’idée de Progrès
On recherche : une nouvelle forme d’action politique
Cinq caractéristique du radical
Appendices :
- Le prolétariat est-il une classe révolutionnaire ?
- Le plus grand ennemi, c’est Moscou
- Auto-interview
- L’action de masse et la pax americana / A Caffi

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