Force, courage, sang-froid, honneur : les attributs de la virilité, qu’ils soient physiques ou moraux, semblent immuables. Ils forment une image qui imprègne toute la culture occidentale. Mais quand ce stéréotype est-il né ? Comment a-t-il évolué ? Quels objectifs politiques et sociaux sert-il ?
Pour la première fois, un grand historien aborde ces questions de front. Depuis leur origine, qu’il situe au XVIIIe siècle, quand la bourgeoisie adapta l’idéal chevaleresque à son usage, il analyse les avatars du vrai homme : le duelliste, le soldat, le gymnaste, le scout, l’aventurier, le nouvel homme fasciste...
Valorisé tour à tour par les conservateurs, les nationalistes, les nazis, les communistes, l’idéal viril s’est renforcé en s’inventant des contretypes fantasmatiques : le juif, l’efféminé, l’hystérique...
Mais il fut ébranlé, après la dernière guerre, par les mouvements de libération des femmes et des homosexuels, par les nouveaux idéaux de la jeunesse. Cette image de l’homme est-elle en train de vaciller ?